Le rapport Libault sur le Grand âge et Autonomie recommandait, dès 2019, la mise en place d’un financeur unique des soins et de la dépendance en EHPAD, sous l’égide de la cinquième branche de la sécurité sociale, dédiée à l’autonomie. En 2023, le rapport Pirès-Beaune reprenait cette proposition. Dans sa version finale, le PLFSS 2024 ne saute pas vraiment le pas puisqu’il ne prévoit qu’une expérimentation sur la fusion des sections soins et dépendance, via un forfait unique attribué par les ARS et financé par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). Une telle organisation est plébiscitée à plus de 80 % par les EHPAD. Mais elle n’est en revanche pas le choix privilégié par les départements, entre lesquels elle risque d’entraîner des distorsions. Pour valider le nouveau modèle, la fusion, initialement prévue comme optionnelle et irréversible (avec impossibilité pour les départements engagés de revenir en arrière), sera donc finalement expérimentale. Elle impliquera au maximum 20 départements, pour une phase de test qui durera 4 ans.
Les départements ont deux possibilités d’entrée dans cette expérimentation grandeur nature : au 1er janvier 2025 et au 1er janvier 2026.