Réforme de santé emblématique du mandat présidentiel de François Hollande, la création des groupements hospitaliers de territoire (GHT) découle de la loi Santé de Marisol Touraine, votée en 2016. Il s’agit d’un dispositif obligatoire pour les établissements publics de santé, qui les incite à coopérer autour d’un projet médical partagé. En permettant de mutualiser les moyens matériels et les équipes médicales entre hôpitaux à l’échelle d’un bassin de vie, les GHT devaient permettre d’organiser des prises en charge coordonnées et graduées, favorisant l’émergence de filières de soins territorialisées pour une médecine de parcours orientée « patients ». Avec en ligne de mire l’objectif de soigner mieux, à moindre coût.
Après 4 années pleines de fonctionnement, qu’en est-il dans les faits ?
Les groupements hospitaliers de territoire (GHT) sont actuellement au nombre de 136, rassemblant au total 898 établissements publics hospitaliers. Tour à tour l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et la Cour des Comptes – missionnée par la commission des affaires sociales du Sénat - ont publié courant 2020 un rapport en forme de bilan d’étape sur l’impact des GHT sur l’offre de soins. Deux états des lieux plutôt critiques, assortis de préconisations.