Fabriqués dans l'Ain, ses meubles colorés fleurissent les jardins du monde entier

Dans l'usine française Fermob, on fabrique des mobiliers de jardin depuis 1989. Son produit phare ? La chaise bistro pliante en métal vendue dans les quatre coins du monde. Des produits français qui selon, Bernard Reybier, sont le secret de cette réussite.

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Bernard Reybier, PDG de Fermob, à Thoissey (©Jean-Pierre Lemoine)

Quel produit français peut se vanter d’être visible à la fois sur Times Square, sur le campus d’Harvard, dans le carré VIP de la Cité interdite à Pékin et dans d’innombrables jardins à travers le monde ? En 1989, l’entrepreneur Bernard Reybier a repris une petite ferronnerie moribonde de 12 salariés, localisée à Thoissey dans l’Ain et baptisée Fermob (un mot-valise pour « fer » et « mobilier »). Son produit phare, la chaise bistro pliante en métal, inventée pour les limonadiers du XIXe siècle, était alors passée de mode. Trente ans plus tard, l’objet est devenu une icône design, vendue à plus de 100 000 exemplaires par an dans le monde. Et le groupe Fermob, une belle success-story de l’industrie française, en croissance ininterrompue, comptant aujourd’hui 400 employés et 100 millions d’euros de chiffre d’affaires, pour moitié à l’export. Le secret de cette insolente réussite ? Une gamme complète de meubles et décorations d’extérieur, des chaises jusqu’aux luminaires, alliant qualité, style, innovation et couleurs pimpantes. Le tout made in France, à l’exception des luminaires. « Des racines françaises, une vocation mondiale, résume Bernard Reybier, né à Lyon et diplômé de l’école de commerce de la ville. Et un statut revendiqué de fabricant ! »

 Au printemps 2020, l’usine Fermob de Thoissey ne s’interrompit que 24 heures pour encaisser le choc du confinement. Les ventes furent à peine affectées, « avec dans un premier temps un très net soutien de l’export, puis un redémarrage en France à partir de mai », explique le PDG. Les deux filiales du groupe, Rodet et surtout Vlaemynck, ont davantage souffert : la première se consacre aux collectivités (mobilier pour les écoles, la restauration collective…) et la seconde à l’hôtellerie. « Mais au total, nous n’avons connu qu’une très légère régression de notre chiffre d’affaires, se réjouit Bernard Reybier. Et désormais, tous les feux sont au vert pour Fermob, et même pour les filiales, avec des projets d’équipement qui reprennent. » 

La crise n’aura que peu bouleversé l’agenda du groupe : « En 2020, nous nous sommes un peu assagis sur les lancements de produits, mais nous avons poursuivi nos investissements industriels, notamment chez Rodet à Anneyron dans la Drôme. » L’usine de ce spécialiste du tube métallique, repris par Fermob en 2017, a bénéficié juste avant la crise d’une modernisation à hauteur d’un million d’euros. Pour passer l’écueil de la Covid, la filiale a aussi obtenu un PGE mis en place par La Banque Postale, son partenaire de longue date. Qui pourrait aussi, à terme, devenir celui du groupe Fermob. « D’ici à 2022, nous prévoyons de centraliser notre relation bancaire, annonce Bernard Reybier. En tant que partenaire de l’une de nos entités, La Banque Postale est sur les rangs. » D’ici là, celui qui se définit comme un « Rhône-Alpin » et un « amoureux des produits » aura aussi avancé sur un autre dossier qui lui est cher : la transmission de l’entreprise à son fils, actuel directeur général délégué.

 

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