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Développer son business grâce aux marketplaces

De nombreux commerçants, qui n’ont pas la possibilité de créer un site marchand, décident de faire appel aux marketplaces pour vendre leurs produits. Focus sur les avantages et les inconvénients de ces plateformes, en plein essor dans un monde de plus en plus connecté.

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Véritable lien entre des shoppeurs passionnés et boutiques indépendantes, les marketplaces offrent aux vendeurs la possibilité d’apporter de nouveaux services à leurs clients en représentant leur marque. Un commerçant peut ainsi en quelques clics ajouter ses produits au catalogue de la plateforme pour les mettre à disposition des acheteurs. Charge ensuite aux clients de passer commande directement sur la marketplace, qui transfère la vente au commerçant.

En s’inscrivant sur une marketplace, le commerçant est mis en relation avec un potentiel d’acheteurs et un bassin de clients immenses. Certains n’ont aucun système de vente en ligne. D’autres disposent d’une page Facebook, Instagram et veulent renforcer leur présence en ligne. D’autres encore disposent de leur propre site et cherchent un canal de distribution plus performant. 70 % environ des ventes réalisées par les commerçants inscrits sur notre plateforme ne se situent pas dans leur zone de chalandise.

Perrine Croatto — Directrice Marketing de la plateforme Ma VilleMonShopping, qui répertorie 20 000 commerçants, producteurs et artisans en France

Un passage presque obligé

Un modèle, qui depuis trois à quatre ans, monte en puissance. « Dans un contexte post-crise sanitaire, d’émeutes, de manifestations avec les gilets jaunes, la marketplace est devenue un passage presque obligé pour les commerces de proximité », estime Raphaël Prost, responsable du marché professions libérales au sein de la Banque Postale. Une étude publiée par Mirakl en janvier 2022 révèle en effet, que les Français font de plus en plus leurs achats sur les marketplaces. Plus d’un tiers (35 %) d’entre eux déclarent y avoir recours et 92 % prévoient de les utiliser au même rythme, voire plus à l’avenir. Une croissance qui se maintient depuis 2019. La raison de ce succès ? 63 % des répondants reconnaissent les marketplaces comme étant le moyen le plus pratique de faire des achats en ligne aujourd’hui. Les consommateurs français accordent une grande importance à la rapidité de la livraison offerte ainsi qu’à la variété des produits proposés et citent également la compétitivité comme l’un des principaux critères de leur préférence pour ce modèle. « Pour sortir du lot et optimiser leur positionnement, certains vendeurs ont tendance à avoir une politique de prix plus avantageuse. Les marketplaces peuvent par ailleurs mettre en place des opérations commerciales, des codes promotionnels pour mettre en avant les offres », ajoute Perrine Croatto.

Des bénéfices et quelques contraintes

Les marketplaces possèdent de nombreux atouts : augmenter le chiffre d’affaires et la zone de chalandise du commerçant, doper la visibilité de ses produits sur un même site, améliorer son image de marque grâce aux avis clients.  Les marketplaces offrent par ailleurs une expérience d’achat sans couture. Le client reste sur la même plateforme tout au long du processus, sans nécessité de changer de site au moment du paiement. Une offre clé en main qui permet de fidéliser les consommateurs. « À la différence d’un site internet, qui demande du temps, de travailler son référencement naturel, une marketplace offre un set de services. Parmi eux : la possibilité de créer sa boutique en ligne facilement, sans coût ni compétence technique. Ces plateformes mettent également à disposition des services logistiques avec la possibilité de proposer plusieurs moyens de livraisons à leurs acheteurs (click and collect, livraison en point retrait ou à domicile). Le commerçant peut ainsi s’appuyer sur les services mis en place au niveau de la marketplace, sans parler du budget marketing supporté par les plateformes et qui permet la mise en avant des produits sur Google Ads ou Shopping », souligne Perrine Croatto.

Revers de la médaille :  le succès croissant de ces marketplaces et la facilité d’inscription signifient que de nombreux vendeurs offrent des produits similaires, ce qui entraîne une forte compétition entre les vendeurs. En s’inscrivant sur une marketplace, une entreprise doit par ailleurs s’acquitter de coût classiques, liés aux frais et commissions saisis par la plateforme. « Des critères de qualité doivent par ailleurs être respectés, tout comme certains engagements : honorer les commandes, assurer la qualité des produits et la satisfaction client. Si le vendeur ne se plie pas à ces règles, il risque d’avoir un score dégradé et d’être empêché de vendre sur la plateforme », insiste Perrine Croatto. 

Des partenariats de choix avec les établissements bancaires

Pour les vendeurs, rejoindre des marketplaces peut aussi leur permettre d’accéder aux services de leurs partenaires, à commencer par les établissements bancaires. Pour soutenir le commerce de proximité, certaines banques décident en effet de nouer des partenariats avec des marketplaces.

Les banques ont un rôle de soutien dans l’économie de proximité et veulent aider les commerçants à s’adapter aux nouveaux modes de consommation.

Raphaël Prost, — Responsable du marché professions libérales au sein de la Banque Postale

En plus de s’offrir une présence en ligne, les vendeurs bénéficient ainsi d’un accompagnement privilégié. « Lors du lancement, nous mettons en place une relation très forte pour conseiller le commerçant au-delà de la mise en avant des produits en fonction de son stock, ou d’opérations commerciales lors de temps forts comme les soldes, le Black Friday ou les fêtes de fin d’année », conclut Perrine Croatto.

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