- Quels sont les principaux critères pour obtenir un crédit professionnel ?
- Quelles sont les aides disponibles en plus d'un prêt si vous ne disposez pas d'apport personnel ?
- Prêts professionnels en dehors d'un organisme bancaire : comment obtenir un financement sans apport ?
- Quelles sont les alternatives à un apport mensuel pour la création d'entreprise ?
Ce qu'il faut savoir :
Quels sont les principaux critères pour obtenir un crédit professionnel ?
Sans business plan préalable, votre demande de crédit professionnel a peu de chances de retenir l’attention d’une banque. La raison ? Celui-ci permet de présenter une stratégie détaillée à un organisme bancaire et comprend :
- Une démonstration de sa fiabilité en étant réaliste, tant au niveau des potentiels financements de votre entreprise que de vos sorties d’argent ;
- Un rapport entre les capitaux propres (ou apport personnel) et capitaux empruntés, qui doit être équilibré au sein de votre entreprise ;
- Vos modes de financement, qui doivent être diversifiés afin de répartir les risques.
Quelles sont les aides disponibles en plus d’un prêt si vous ne disposez pas d’apport personnel ?
L’Aide à la création ou à la reprise d’une entreprise (Acre)
L’Acre représente un dispositif d’aide à la création d’entreprise vous permettant d’obtenir une exonération partielle de charges sociales durant la première année de votre exercice. Vous devez respecter certaines conditions de revenus afin de pouvoir prétendre à cette aide.
L’Aide à la reprise ou à la création d’entreprise (Arce)
Afin de pouvoir prétendre à l’Arce, vous devez être demandeur d’emploi et toucher l’ARE (allocation d’aide au retour à l’emploi), mais également avoir préalablement obtenu l’Acre. Cette aide est versée par Pôle emploi et consiste à recevoir ses allocations chômage sous la forme de capital dans le cadre d’une création d’entreprise.
Le Nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d’entreprise (Nacre)
Le dispositif du Nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d'entreprise représente une aide accordée par les régions aux créateurs et repreneurs d’entreprises, leur permettant de profiter d’un accompagnement d’une durée de 3 ans.
Le maintien de l’ARE et du RSA
Les bénéficiaires de l’ARE, chômeurs indemnisés ou non, se lançant dans un projet de création ou de reprise d’entreprise, peuvent toucher l’allocation de retour à l’emploi en plus de leur rémunération. Ce principe s’applique également pour les bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active) dont le montant est alors réévalué tous les trois mois.
Prêts professionnels en dehors d’un organisme bancaire : comment obtenir un financement sans apport ?
Absence d’apport personnel : les prêts différents du prêt bancaire (taux zéro, etc.)
- Prêt d’honneur : c’est un prêt à taux zéro accordé par une association sans prise de garantie. Sa durée va de deux à cinq ans.
- Prêt participatif : les titres participatifs (sans droit de vote) sont rémunérés contractuellement sur la base d’un élément de l’entreprise, tel que le chiffre d’affaires.
- Prêt bonifié : c’est un prêt complémentaire, à moyen terme (environ six ans) subventionné par l’État ou tout autre organisme.
Quelles sont les alternatives à un apport personnel pour la création d’entreprise ?
Le microcrédit
Conçu pour des personnes rencontrant des difficultés alors qu’elles souhaitent obtenir un financement professionnel auprès d’une banque, notamment parce qu’elles ne disposent pas d’apport personnel, le microcrédit est un type d’emprunt qui peut s’appliquer à la création, à la reprise ou encore à la consolidation d’une entreprise.
Afin d’obtenir un microcrédit, il est en général nécessaire de se tourner vers des acteurs du milieu associatif tels que l’Adie (Association pour le droit à l'initiative économique), qui propose par exemple un plan de financement pouvant aller jusqu’à 20 000 € : un microcrédit pouvant aller jusqu’à 10 000 €(1) accompagné d’un prêt d’honneur ou d’une aide publique.
Les business angels
Dans le cas où votre projet aurait un potentiel important, il pourrait intéresser d’éventuels business angels. En plus d’apporter des fonds, ceux-ci sont en mesure de vous faire bénéficier de conseils ainsi que de leur carnet d’adresses.
Votre entourage
En plus d’une demande de crédit professionnel, n’hésitez pas à faire appel à vos proches si vous en avez la possibilité. On appelle l’argent reçu de cette manière le « love money » (« argent du cœur » ou « capital de proximité »). Ces sommes possèdent l’avantage d’être associées à des exonérations ou des réductions d’impôts.
Les concours
L’un des concours les plus connus demeure le Concours I Lab du ministère de la Recherche et de l'Enseignement supérieur, pour les entreprises technologiques innovantes. Le Prix de l’initiative numérique récompense quant à lui les projets numériques innovants au service de la culture, de la communication et des médias.
Le crowdfunding
Le financement participatif, que l’on rencontre souvent sous le nom anglais de « crowdfunding », représente un mécanisme de financement qui permet de récolter des fonds auprès du grand public, et ce, dans le cadre du financement d’un projet créatif ou entrepreneurial. Les actions en lien avec le crowdfunding se déroulent en général sur des sites internet spécialisés et sont relayées par les différents réseaux sociaux.
Les incubateurs
Les incubateurs représentent des structures d'appui à la création d'entreprise qui peuvent être très intéressantes si vous ne disposez pas d’apport personnel. En vous rapprochant d'un incubateur, vous pouvez vous faire accompagner dans la réalisation de votre projet entrepreneurial durant une période allant d'un à trois ans.
Les fonds d’investissement
Il existe des centaines de fonds d’investissement en France, qui sont regroupés au sein de l’Association des investisseurs pour la croissance. Ceux-ci consistent en des actionnaires professionnels qui prennent une participation en capital, majoritaire ou minoritaire, dans des entreprises généralement non cotées en bourse.
Les bourses
On trouve plusieurs types de bourses, souvent associées à la French Tech. Parmi celles-ci, on peut notamment citer la bourse French Tech1, qui couvre jusqu’à 70 % des dépenses éligibles dans la limite de 30 000 €.
*Les financements sont toujours soumis à analyse et étude du dossier et sous réserve d’éligibilité de l’emprunteur pour avoir l’agrément du prêteur.