D’où une lecture différente des enjeux d’investissement : « Accompagner une telle transition impose d’appréhender un objectif trajectoriel, et donc de prendre en compte des éléments autres que la photo actuelle de la situation de l’entreprise, signale Guillaume Lasserre. Cela veut dire comprendre tous les process activés en fonction de cette dynamique, sur différents termes ».
Première difficulté pour les investisseurs : identifier les sociétés qui engagent cette transformation de manière pertinente et efficace. « Le jugement porté doit se faire dans une temporalité différente de celle pratiquée traditionnellement par les investisseurs. Il faut construire une évaluation où les hypothèses et la stratégie s’établissent sur des informations futures ». Car les entreprises aux trajectoires établies et validées en matière de décarbonation ne représentent que 10 % de l’économie mondiale. Donc « les investisseurs doivent également aller vers des entreprises dont la trajectoire n’est pas encore aboutie, mais qui présentent certains paramètres témoignant d’un engagement réel ».