Interview

Le financement non dilutif dans une levée de fonds : l’exemple de l’entreprise Tech EGERIE

Sortie in boni de son tour de table auprès des investisseurs, EGERIE, spécialisée dans l’analyse des cyber risques, a pourtant eu recours à du financement non dilutif auprès de la nouvelle BU Tech de La Banque Postale. Pourquoi ? Comment ? Avec quelles perspectives ? Réponses avec Arnaud Biasse, CFO d’EGERIE.

  • #innovation
  • #financement
Lecture 3 min
Portrait d'Arnaud Biasse

Le financement non dilutif obtenu auprès de la Business Unit Tech de la Banque de Financement et d’Investissement de La Banque Postale a permis de sécuriser notre business plan.

Arnaud Biasse — CFO d’EGERIE

Créée en 2016 par Pierre Oger et Jean Larroumets, EGERIE permet aux organisations de mesurer leur exposition aux risques cyber, de les cartographier et de définir les actions nécessaires pour s’en prémunir. Après une levée de fonds de 4 millions d’euros en 2019 et une forte croissance, la scale-up a lancé un nouveau tour de table en 2022, avec une particularité : le recours à du financement non dilutif pour un montant conséquent. Fin 2022, EGERIE annonçait avoir levé 30 millions d’euros.

Dans un contexte où le financement du secteur Tech apparait moins dynamique, l’entreprise a su faire adhérer investisseurs et partenaires bancaires à sa vision, ses ambitions et bien sûr son business model. Car la force première d’EGERIE est la parfaite adéquation de son activité aux enjeux actuels liés à la montée de la digitalisation dans la société et notamment les acteurs économiques.

Activité porteuse, atteinte des objectifs de la première levée de fonds et ambition 

Hypermarchés ou hôpitaux, les exemples médiatisés de cyber attaques à l’encontre d’acteurs publics ou privés ne manquent pas. Dans les faits, c’est un risque qui touche toutes les entreprises quelle que soit leur taille ou leur secteur d’activité comme le recense un récent rapport du Sénat. Développement du distanciel, tensions géopolitiques, agilité des acteurs malveillants et bien évidemment fragilité des infrastructures informatiques des cibles : bien des éléments favorisent l’exposition au risque cyber.

En regard, la technologie d’EGERIE permet à ses clients d’avoir une vision claire de leur situation à risques, de prédire avec précision le ROI du plan d’actions cyber en évaluant financièrement les pertes mais aussi de construire leur cartographie des risques et de piloter dynamiquement le système décisionnel qui en découle. Ayant multiplié son chiffre d’affaires par 5 entre 2019 et 2002, EGERIE a atteint ses objectifs et réalisé le business plan défini lors de sa première levée de fond. Cet « élément différenciant vis-à-vis d’autres start-up » souligne Arnaud Biasse, CFO d’EGERIE arrivé début 2022, démontre que l’apport d’EGERIE est validé en France et dans la francophonie frontalière. Et justifie une ambition : l’internationalisation. Celle-ci va commencer au sein de l’Union européenne, dont la réglementation s’avère porteuse en la matière avec l’entrée en vigueur en janvier 2023 de la directive NIS 2 et du règlement DORA qui formalisent le cadre de la résilience numérique et de la cybersécurité.

EGERIE, qui vise un chiffre d’affaires 2027 à 50 millions d’euros, veut donc accélérer sa croissance, recruter et adresser des gros marchés à l’international dont le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse ou encore les Pays-Bas. Dans le tour de table clôturé fin 2022, le financement non dilutif obtenu auprès de la Business Unit Tech de la Banque de Financement et d’Investissement de La Banque Postale « a permis de sécuriser notre business plan » explique Arnaud Biasse.

Dans la vidéo ci-dessous, Arnaud Biasse, CFO d’EGERIE revient sur les raisons d’être de ce financement non dilutif dans une levée de fonds Tech, sa conduite de projet et les apports de la BU Tech, présentée par Nizar Dahmane, son directeur.

Vidéo Le financement dilutif dans le secteur de la Tech

Le financement dilutif dans le secteur de la Tech

Le retour d’expérience de l’entreprise Tech EGERIE, par Arnaud Biasse, son CFO et Nizar Dahmane, directeur de la BU Tech de La Banque Postale.

Articles associés

Solutions associées