Le médico-social sera-t-il l’emblème d’une nouvelle phase de la décentralisation, comme l’appellent de leurs vœux les représentants des élus locaux ? Rassemblés début juillet 2020 sous la bannière « Territoires unis », l’Assemblée des départements de France ( ADF), l’Association des régions de France (ARF) et l’Association des maires de France (AMF) plaident pour une redistribution en leur faveur des compétences médico-sociales des Agences régionales de santé (ARS), réputées trop hospitalocentrées.
Les départements, qui financent l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) pour les personnes âgées dépendantes, pourraient se voir confier un rôle pivot dans la gouvernance du secteur médico-social. Leur reviendraient alors un pouvoir de tarification des services, la nomination, le recrutement et l’évaluation des directeurs d’établissements, mais aussi la gestion immobilière des Ehpad, par exemple. Cette évolution fait débat parmi les professionnels du secteur médico-social, qui craignent l’inégalité de traitement qui pourrait en résulter d’un département à l’autre.
Trouver la bonne échelle pour agir dans le champ du médico-social : la question sera largement débattue dans les mois qui viennent.