Un retour à une inflation à 2 % n’est pas envisageable car les entreprises vont continuer à répercuter les hausses du prix de l’énergie passées. Et à terme, le redémarrage économique de la Chine, entraînant un plus fort besoin de gaz naturel liquéfié, générera une concurrence plus marquée, donc une tension sur les prix mondiaux. « Nous savons que nous aurons du gaz mais à quel prix… ». En France s’ajouteront à cela les répercussions de la hausse du smic et plus largement en zone euro, les répercussions de la hausse des salaires, d’environ 3 à 4 %, sur les prix pratiqués par les entreprises.
Des interrogations sur les mécanismes demeurent : les dispositifs de soutien vont-ils perdurer ? Comment les effets du resserrement monétaire – lié à la hausse des taux directeurs pratiqués par les banques centrales- vont-ils se manifester ? « Quelques signes de ralentissement sur le secteur immobilier français sont apparus et le secteur s’est nettement détérioré aux Etats-Unis ; cela devrait aussi se manifester sur l’activité économique ».
« Le consensus semble se faire autour d’une petite récession en Europe en début d’année, puis une reprise légère. La moindre dégradation en novembre et décembre des indices du climat des affaires, une autre surprise, invité malgré tout à la prudence ». Avec un décalage sur le pic d’inflation en France lié à la levée du bouclier tarifaire. Et un facteur susceptible de brouiller les lignes à court terme : celle de la dégradation de la situation sanitaire en Chine et ses implications économiques : fort absentéisme, retour des restrictions…