- La notion de résultat fiscal et de déduction fiscale
Pour déterminer le bénéfice imposable à l’IS, il convient basiquement de retrancher les charges des produits réalisés pendant l’exercice. Ce calcul permet de connaître le résultat comptable (bénéfices) de l’entreprise.
En ce sens, les règles fiscales suivent les règles de la comptabilité générale. Toutefois, il y a certaines exceptions édictées par le Code général des impôts qui font que le résultat comptable n’est pas forcément (voire rarement) égal au résultat fiscal.
En effet, la déduction fiscale des charges doit respecter certains critères :
- être justifiées au moyen d’une facture ;
- rattachées à l'exercice en cours ;
- servir les besoins de l’entreprise et ne pas être somptuaires (contraire à une gestion normale en raison de leur caractère excessif) ;
- avoir pour effet de diminuer l’actif net de l’entreprise.
Si l’un de ces critères venait à manquer, l’administration fiscale refuserait la déduction des charges de sorte que le résultat comptable ne serait pas égal au résultat fiscal.
Par ailleurs, certaines charges, de par leur nature, répondent à un régime de déduction spécifique voire ne sont simplement pas déductibles. C’est le cas par exemple des pénalités ou des amendes infligées par l’autorité administrative.
Enfin, comme en comptabilité, le droit fiscal distingue les charges des amortissements d’immobilisation, qui servent durablement l’activité de l’entreprise tout en subissant une dépréciation avec le temps. D’un montant souvent conséquent, le coût d’une immobilisation est réparti sur plusieurs exercices comptables en fonction de la durée de vie du bien.
Par exemple, un ordinateur s’amortit fiscalement sur 3 ans de manière linéaire (un tiers du coût total par an).
D’autres s’amortissent fiscalement de manière dégressive (c’est-à-dire que le montant de la dotation de la première année sera supérieur aux années suivantes pour diminuer de manière dégressive) pour tenir compte notamment de la perte rapide de la valeur de l’immobilisation ou inciter les entreprises à réaliser ce type d’investissement.
- Règles de calcul de l’IS
L’IS se calcule à partir du résultat fiscal généré par l’entreprise. Il existe plusieurs taux de l’IS en fonction du résultat :
- le taux réduit ;
- le taux plein.
Le taux plein est aujourd’hui de 28% pour les bénéfices inférieurs à 500 000 euros et de 31% pour la partie supérieure.
La société peut aussi bénéficier d’un taux réduit à 15% sur la tranche de ses bénéfices inférieurs à 38 120 euros sous certaines conditions :
- CA (HT) inférieur à 7,63M d’euros ;
- le capital est entièrement libéré et est détenu à 75% par des personnes physiques.
Dès lors, plus l’entreprise a de charges moins elle payera d’impôt sur les sociétés à la fin de l’exercice fiscal.