Pendant le confinement, bien des plateformes proposant des mises en relations et des solutions de click & collect de livraison pour les commerces de proximité ont vu leurs adhésions progresser. Parmi elles, on compte Rapidls, Monpetit-ecommerce, Veando, Ollca, Monpetitdrive ou bien encore mavillemonshopping.
Présente depuis 2017, cette plateforme a enregistré « plus de 100 adhérents commerçants supplémentaires par jour depuis le début du mois d'avril » indique Thierry Chardy, directeur général de Mavillemonshopping. Bien évidemment ce sont les commerces de bouche et de première nécessité qui sont majoritaires, à 62% précisément, parmi ces nouveaux inscrits. "Cette sur-représentativité de l’alimentaire est d’ailleurs la première des évolutions de notre positionnement", souligne Thierry Chardy, qui en identifie plusieurs autres. La seconde évolution tient au fait "que notre plateforme permet aux commerçants et artisans de poursuivre leur activité à distance avec les clients existants, et même en période de crise, en plus de recruter de nouveaux clients". Que la plateforme, complément de la boutique physique, constitue un vrai service pour la clientèle est selon lui le phénomène le plus marqué.
Coté logistique, si via la plateforme Mavillemonshopping, les produits achetés sont par principe livrés par les facteurs dans le strict respect des règles sanitaires, le directeur général note qu’ "avec le confinement, beaucoup de commerçants se sont remis à la livraison renouant ainsi avec les traditionnelles tournées de boulangers, de primeurs", avec un élément novateur : "le client achète un lot à la semaine ou au mois et est livré tous les jours". Ce sont d’ailleurs les secteurs de la boulangerie et de la chocolaterie qui connaissent un accroissement fort du panier moyen en ligne : de 2 euros 50 en boutique versus 12 euros sur Mavillemonshopping. Pour les secteurs non alimentaires, c’est la solidarité qui prévaut avec des paiements anticipés d’achats futurs et certains, bref des bons d’achats.
La dimension e-commerce du commerce de proximité est selon Thierry Chardy appelée à perdurer car "e commerçant s’est aperçu que le e-commerce est gérable et qu’il apporte un service aux clients. Coté clients, on ressent que c’est une tendance pérenne : les clients qui achètent, rachètent, car c’est simple". D’autant que le confinement a vu émerger d’autres profils d’acheteurs, les retraités.
La transition numérique des commerçants était entamée avant, avec le confinement elle s'est accélérée.