Luc Alain Vervisch : « À bien des égards, 2023 apparaît en effet comme la prolongation de 2022. Il est clair que la crise inflationniste n’est pas finie et qu’elle a des effets amplificateurs et des effets décalés. L’étude révèle également des inflexions majeures tant par rapport aux années post-Covid que par rapport à la période antérieure à 2019. Ainsi les marges de manœuvre financières des collectivités existent mais se trouvent aujourd’hui réduites. Ceci n’est pas vraiment dû aux frais financiers, repartis à la hausse après plus de 6 années où ils ont joué un rôle favorable pour la maîtrise des frais de fonctionnement ; mais plutôt à l’augmentation de la masse salariale, alors même que l’on rencontre des difficultés de recrutement dans certains métiers. Les collectivités locales sont en difficulté pour trouver les moyens de leurs actions en fonctionnement ceci tous échelons territoriaux confondus et aussi bien pour les services au contact direct du public que pour l’ingénierie de projet ou les services supports. »
Christophe Jerretie : « Dans le champ de l’investissement, dans les deux domaines prioritaires que sont la transition écologique et la rénovation des bâtiments publics, les projets territoriaux sont d’ailleurs souvent pénalisés par un manque de moyens en ingénierie technique. Nous y voyons une piste essentielle pour l’avenir : il y a des investissements à faire dans le domaine des ressources humaines, de nouvelles compétences à acquérir, de nouveaux outils à maîtriser. »