Les placements financiers sont une pratique réglementairement très encadrée pour les collectivités locales. Mais avec le mouvement haussier des taux d’intérêt, la question de l’optimisation de leurs excédents de trésorerie se pose à nouveau. Ceci est d’autant plus vrai que le niveau de la trésorerie excédentaire des collectivités bat tous les records. Au 31 décembre 2022, le solde dormant de leurs comptes au Trésor avoisinait les 78 Mds€, contre 68 Mds€ fin 2020 (cf graphique). En une décennie, les soldes de trésorerie des collectivités, de leurs groupements et de leurs satellites (établissements médico-sociaux, Centres Communaux d’Action Sociale et Centres intercommunaux d’action sociale Services d’incendie et de secours, Offices publics HLM etc.) ont presque doublé. En cause, une gestion prudente des deniers publics, avec une relative sous-exécution des budgets votés (nécessairement à l’équilibre). Cette tendance s’est vue renforcée par la mise en place des contrats de Cahors, qui ont encadré la progression des dépenses des collectivités depuis 2018 mais aussi par la crise du Covid, qui a pesé sur la réalisation des investissements et enfin par le calendrier électoral, les 3 années de début de mandat sont traditionnellement peu propices à l’investissement.
Quoi qu’il en soit, la question de l’optimisation de la liquidité se pose à nouveau pour les gestionnaires territoriaux, ce qui était il y a une petite décennie appelé la gestion de trésorerie zéro.