Interview

Comment accompagner les communes dans leurs demandes de subventions ?

Dans un contexte de restrictions budgétaires, les collectivités du bloc communal peinent à cibler et capter les subventions pour optimiser les plans de financement de leurs investissements. Avec l’offre Subzen, La Banque Postale leur propose un accompagnement global, modulable et souple pour maximiser leurs taux de subventionnement. Les explications de Thomas Barbe, responsable des financements externes à La Banque Postale.

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Portrait de Thomas Barbe

 L’offre Subzen est modulable car les collectivités qui y souscrivent peuvent choisir le champ d’accompagnement et les financeurs à rechercher.

Thomas Barbe — Responsable des financements externes à La Banque Postale.

Dans quel contexte le lancement de l’offre Subzen intervient-elle ? De quelles marges de manœuvre financières les communes et intercommunalités disposent-elles ?

Thomas Barbe : Les collectivités du bloc communal ont vu leurs marges de manœuvre financières se réduire ces dernières années. C’est là le résultat de réformes successives de la fiscalité directe locale, qui ont d’autant plus pesé sur les finances locales qu’elles s’inscrivaient dans un contexte de baisse des dotations de fonctionnement.  Avec l’augmentation sans précédent des dépenses contraintes (en lien avec l’inflation), les subventions sont devenues une variable stratégique de l’équilibre des budgets.

Quelle est la place des subventions dans le plan de financement des investissements des communes ?

Thomas Barbe : Dans les communes de métropole de 5 000 à 25 000 habitants, les subventions ont permis de financer 21 % des dépenses d’investissement hors dette en 2021. Ce taux moyen cache une très grande disparité de situations : 10 % des communes touchent moins de 4 % de subventions. À l’inverse, les subventions représentent 44 % des dépenses d’investissement pour les 10 % des communes qui en perçoivent le plus.

Quelles difficultés les petites collectivités rencontrent-elles pour cibler et capter les subventions ?

Thomas Barbe : En tant que fonctionnaire territorial, j’opère dans le secteur des financements externes depuis plus de 20 ans. J’ai pu observer les changements qui ont eu lieu. Dans les années 2000, on montait un petit dossier, on téléphonait à un député ou à un conseiller départemental pour l’appuyer et l’on était certain d’obtenir une subvention, selon les sommes disponibles, sur la seule base de relations interpersonnelles. Aujourd’hui, ce circuit d’attribution est devenu beaucoup plus technique et complexe. Les exigences des financeurs publics relatives à la qualité des dossiers présentés sont désormais beaucoup plus élevées. Les financeurs cherchent à promouvoir des politiques publiques et s’assurent de la compatibilité des opérations financées avec leurs objectifs.

Accompagnement demandes de subventions

De quelles ressources les communes et intercommunalités manquent-elles pour se plier à ces nouvelles règles du jeu ?

Thomas Barbe : Dans le maquis des dispositifs de subventionnement – qui souvent s’apparente même à un fouillis – les collectivités manquent de connaissance, de temps et de technicité pour soutenir leurs dossiers éligibles. La logique des appels à projets et des appels à manifestation d’intérêt les met en compétition les unes avec les autres. Seul un nombre limité de projets est retenu ; les meilleurs ou les plus « dans l’air du temps » (avec la transition écologique au firmament des politiques publiques) l’emportent.

La plupart des petites collectivités n’atteignent pas la taille critique pour recruter un professionnel en charge de la recherche de financements externes : le manque d’ingénierie dédiée est donc également criant.

En quoi consiste l’offre Subzen de La Banque Postale ?

Thomas Barbe : Il s’agit d’une offre d’accompagnement, se rapprochant de l’assistance en maîtrise d’ouvrage en financement externe. Nous intervenons sur tout le cycle de vie d’une subvention, depuis l’analyse de l’éligibilité des projets et de leur potentiel de subventionnement, au versement effectif de la subvention en passant par le montage et le suivi des dossiers de demande. L’idée est d’offrir aux clients un confort total et une réelle sérénité : la zénitude dans la recherche et la gestion des subventions.

Quelle modularité Subzen offre-t-elle aux collectivités qui y souscrivent ?

Thomas Barbe : L’offre Subzen est modulable car les collectivités qui y souscrivent peuvent choisir le champ d’accompagnement et les financeurs à rechercher. Pour l’accès aux dispositifs étatiques de la DSIL ou de la dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR), une très grande majorité de communes a ainsi développé des liens de collaboration étroits avec les préfectures et n’a donc pas besoin d’être accompagnée.

Le but de la prestation est d’augmenter et d’optimiser le taux de subventionnement des opérations d’investissement de la collectivité, là où elle en a le plus besoin. Nous nous intéressons donc potentiellement à toutes les subventions possibles, des plus locales aux plus macro, à l’échelon européen. Les aides européennes sont celles qui font le plus peur, certaines collectivités n’imaginant même pas qu’il soit possible de les mobiliser. Or la période est particulièrement favorable : l’Union européenne est en phase d’adoption des nouveaux programmes ; les premiers appels à projets vont rapidement être lancés avec un pic dans la disponibilité des enveloppes financières.

Si une collectivité est intéressée, comment en savoir plus ?

Thomas Barbe : Il suffit de se rapprocher de son chargé d’affaires habituel ou de nous contacter via les canaux classiques. Bien entendu, vous serez ensuite accompagné par notre équipe de spécialistes dédiée. 

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