Pas de blanc-seing pour les bailleurs sociaux : les organismes HLM exercent une activité strictement encadrée par l’État et ne peuvent opérer que dans les domaines où ils bénéficient d’habilitations.
Mais si ce cadre restrictif est resté en vigueur, il s’est, dans les faits, grandement assoupli. Et les compétences des Offices Publics de l’Habitat (OPH), des Entreprises Sociales pour l’Habitat (ESH) et des coopératives HLM ne cessent de se développer. La loi Elan a d’ailleurs retenu une conception extensive du rôle des bailleurs sociaux en matière d’habitat social, les autorisant par exemple à intervenir dans des programmes de création d’espaces commerciaux ou de bureaux, indépendamment de la création de logements.
À cette réglementation plus ouverte s’ajoute une demande politique et sociétale de plus en plus forte : il est désormais attendu des bailleurs sociaux qu’ils se positionnent comme des outils au service des politiques publiques au sens large : éducation, sécurité, santé, grand âge, mobilité, développement durable etc. Les coopératives d’accession sociale, syndics et organismes fonciers solidaires, sociétés d’aménagement, pensions de famille et foyers, les solutions de logement pour les seniors témoignent de cette évolution. D’opérateurs à ensembliers, les organismes HLM élargissent leur palette de services et sont désormais à même d’intervenir sur toute la chaîne de valeur des politiques de l’habitat.