Comment les associations peuvent continuer d’animer leurs communautés durant le déconfinement ?

La force d’une association c’est l’interaction qui existe entre les différentes parties prenantes de la structure : bénévoles, adhérents, bénéficiaires, employés, équipe dirigeante, donateurs… Comment préserver cette interaction et continuer à fédérer et à servir en s’adaptant aux contraintes induites par la crise sanitaire ?

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Le déconfinement progressif initié depuis le 11 mai 2020 ne signifie pas retour à la normale et les associations ne vont donc pas pouvoir reprendre un fonctionnement calqué sur l’avant « 17 mars ». Il leur faut se réinventer pour préserver leur capacité à fédérer et à servir. Comment communiquer efficacement vis-à-vis des bénévoles, des employés, des adhérents, des bénéficiaires et des donateurs ? 

Le confinement instauré le 17 mars a occasionné pour la très grande majorité des associations une suspension ou un ralentissement de leurs activités ainsi que des annulations d’évènements. En effet, 3­% des associations ont pu continuer leurs missions sur le terrain puisque seuls les bénévoles des structures d’aide d’urgence aux publics vulnérables ont pu poursuivre leurs activités en extérieur. Les autres associations (culture, sport, éducation, environnement, vie locale...) ont dû reporter leurs activités, ou les adapter (Enquête Le Mouvement associatif, avril 2020). Pour autant le lien a été maintenu vis-à-vis des employés, les bénévoles, les adhérents et les bénéficiaires. Des pratiques qui doivent perdurer, s’amplifier, se partager, évoluer, se propager.

Donner des nouvelles, en prendre et organiser des sondages

Ici l’essentiel du lien passe par le continuer à vivre ensemble dans un nouveau schéma. Pour cela il faut donner des nouvelles de l’association. Que ce soit sur sa vie, ses difficultés ou encore sur les hypothèses retenues pour l’avenir. Veiller aussi à demander leurs avis aux adhérents par exemple, via des sondages ou à sensibiliser les donateurs sur l’utilité et l’impact de leur don. Les outils pour organiser ce type de sondage sont nombreux et gratuits, le plus connu étant sans doute Doodle.

 

L'exemple d'une association sportive

Soit une association sportive de rugby. Laquelle a perdu le soutien de quelques sponsors et qui ne peut organiser sa fête du club, qui se tient généralement en été, mais qui a pu aussi récupérer des marges de manœuvre (annulation du paiement du troisième trimestre lié aux licences par la fédération sportive ou bien encore récupération de la subvention liée à des voyages). En ressort un léger excédent. Afin de garder les adhérents impliqués, l’association peut via un message (courrier classique, mail, groupe WhatsApp …) leur exposer cette situation et les solliciter quant à l’investissement à faire : renouvellement d’équipements, baisse du prix des cotisations, soutien aux soignants…. 

Maintenir les activités ou les transformer

Bien évidemment maintenir les activités lorsque celles-ci sont réalisables à distance (accompagnement pédagogique, programme d’entrainement sportif) via des tutoriels (l’adhérent en dispose quand il le souhaite) ou des cours collectifs à distance (ce qui garantit de maintenir un lien entre les bénéficiaires) a un avantage évident : préserver l’interaction bénévoles (ou employés) et adhérents.

Reste aussi que l’association peut aussi modifier l’accompagnement qu’elle proposait avant le confinement pour tenir compte du nouveau contexte : proposer aux personnes vulnérables de faire leurs courses, aux actifs de garder leurs enfants, proposer de l’aider dans les démarches administratives…

A minima l’association veillera à relayer, mais surtout à expliquer, les consignes officielles qui justifie la suspension des activités classiques.

Lancer une campagne de financement participatif

Toujours selon l’enquête précitée du Mouvement Associatif, 55% des associations prévoient que la crise liée au Covid-19 aura un impact sur leur budget. D’où l’importance de garder le lien avec les donateurs voire de solliciter de nouveaux dons. Et tout le monde n’a pas le poids médiatique d’Emmaüs qui a pu compter sur les relais des médias régionaux et nationaux pour donner de la visibilité à son appel aux dons.

La piste la plus pertinente reste le réseau et, en ce cas précis, ce que l’on nomme le financement participatif ou crowdfunding, littéralement « financement par la foule », puisque c’est la foule qui choisit de donner vie à des projets. Ce type de financement s’organise par l’intermédiaire de plateformes de collecte et présente pour l’implication des donateurs un double intérêt : ils peuvent donner mais surtout ils peuvent relayer la campagne, tous comme les membres, adhérents ou bénéficiaires. Celle-ci aura alors plus de visibilité et une vraie chance d’accroitre le nombre de donateurs finaux. La plateforme de collecte elle-même peut assurer une visibilité via sa newsletter ou des relais sur les réseaux sociaux.

Bon à savoir

C’est le porteur du projet, donc votre association, qui détermine le temps dont il aura besoin pour collecter un maximum de fonds, mais mieux vaut opter pour un délai assez court, 30 jours paraissant le bon délai. Le financement est donc très rapide et repose essentiellement sur de la communication engageante et le réseau, comme l’explique sur son site la plateforme KissKissBankBank, une filiale à 100% de La Banque Postale qui a fait ses preuves notamment dans le cadre d’appel au financement de projets liés à la crise Covid-19.

Encaisser vos dons et cotisations à distance

En complément d’une telle « campagne » de communication, et même si votre association ne dispose pas d’un site Internet, vous pouvez recourir à un moyen simple et sécurisé de collecte à distance. A La Banque Postale, il existe une solution : Scellius. A noter que cette solution est aussi pensée pour les associations dépourvues de site Internet, puisqu’elle dispose d’une version dédiée : Scellius SMS/E-mail.

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