Une association, un besoin local ? Une solution : l'Alliance Dynamique

Créée en 2014, l’Alliance Dynamique est née d’une volonté partagée par La Poste et une cinquantaine de fédérations et structures de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) d’agir ensemble pour lutter contre les fractures territoriales, sociales et environnementales. Quatre engagements, en lien avec ceux de La Poste dans le cadre de son statut d’entreprise à mission ont été retenus : contribuer au développement et à la cohésion des territoires, favoriser l’inclusion sociale, promouvoir un numérique éthique, inclusif et frugal et enfin œuvrer à la transition écologique pour tous. Ils se déclinent en domaines d’actions.

« Lieux partagés, maintien à domicile ou encore économie circulaire, en pratique, nous avons douze domaines d’actions », précise Pascal Caye, Directeur délégué à l’économie sociale et solidaire et aux dynamiques des territoires au sein du Groupe La Poste. Ces réalisations reposent sur les partenariats locaux conclus entre La Poste et des acteurs de l’ESS : « à date, cela représente 1 500 partenariats dont les associations et les entreprises à impact constituent la grande majorité. Il y a une accélération sur les deux dernières années car les besoins des associations et de leurs bénéficiaires ne cessent de croitre. Tel est le cas de l’inclusion numérique » relate Pascal Caye, à son poste depuis 4 ans et qui constate « une urgence à agir car les crises s’accélèrent et les fractures augmentent ». Ainsi, on compte en France 13 millions de personnes exclues du numérique, alors que cet usage est devenu essentiel voire incontournable depuis la crise sanitaire. « Nous avons donc lancé un plan dit de 100 étapes numériques et 100 Conseillers numériques, dédié à l’accompagnement des publics en difficultés avec le numérique. Les conseillers forment les clients de La Poste aux usages numériques de base : prendre un rendez-vous médical sur une application, interagir sur Pronote, réaliser un cv…L’étape numérique est une salle de 10 à 15 m2, installée au sein d’un bureau de poste et équipée d’ordinateurs et d’une imprimante. Elle permet de réaliser des ateliers collectifs de formation au numérique opérés par les conseillers numériques de La Poste, ou d’associations partenaires pour le compte de leurs propres bénéficiaires ». 

« Que ce soit dans un accord national avec la tête de réseau, qui identifie les associations locales pertinentes ou avec l’association locale même, tout partenariat vise à répondre à un besoin local ».

Pour couvrir toutes les situations, l’Alliance Dynamique dispose de quatre types de partenariat :

• coopération économique pour construire des offres communes ;

• innovation sociale, afin de créer une prestation manquante : le micro-crédit avec Créa Sol ou de l’inclusion bancaire avec WeTakeCare qui a développé un module de formation à l’usage du site labanquepostale.fr pour les clients éloignés du numérique ;

• pratiques responsables, avec des achats inclusifs (pour un montant global de 30 millions d’euros) où La Poste réserve certains marchés au secteur ESAT (établissement et service d'aide par le travail) par exemple ;

• et les opérations de mécénat au profit des associations partenaires.
  

Pascal Caye identifie cinq intérêts principaux, « sans que cette liste ne soit une indication de priorité ou d’importance » :

• recherche de ressources humaines spécifiques : « ainsi le mécénat de compétences de nos postiers s’avère très utile pour les 120 associations labélisées, dont les banques alimentaires qui ont de forts besoins en logistique ». Le mécénat de compétences repose sur un double volontariat, celui d’une entreprise et de ses collaborateurs pour mettre à disposition d'un organisme d'intérêt général, compétences ou force de travail (en savoir plus sur les différentes formes de mécénat possibles au sein du groupe La Poste) ;
• conforter le modèle économique : « dans le cadre des Relais Poste ESS (commerces en zone rurale par exemple), le gérant se charge des services postaux contre rémunération, ce qui permet à l’association de pérenniser cet emploi » ;
• toucher de nouveaux publics et développer de nouveaux services, comme le portage de repas à domicile avec l’ADMR (fédération d’associations du service à la personne en milieu rural) ;
• développer l’activité en s’appuyant sur les marchés réservés de La Poste via les achats inclusifs ;
• accéder à des offres ou services spécifiques : centres de vacances ou restaurants d’entreprise du Groupe La Poste au profit des salariés, ventes bisannuelles des véhicules postaux usagés.