23,3 milliards d’euros, soit 14 % des dépenses totales de l’assurance maladie(1) : c’est ce que représente la prise en charge des soins liés aux « maladies psychiatriques » et aux « traitements chroniques par psychotropes ». Le tout avec un coût moyen élevé, de 2 800 euros par assuré social. La santé mentale coûte ainsi, en France, plus cher que la prise en charge du cancer ou que celle des maladies cardio-vasculaires.
À l’heure où 15 % des adultes présentent des troubles anxieux sévères et où la France est en tête des pays européens pour ce qui concerne le risque suicidaire (avec 20 % de la population ayant pensé au moins une fois à mettre fin à ses jours(2)), la santé mentale est un enjeu majeur pour notre société.
Cette offre de soins psychiatriques est, en France, très majoritairement publique. Elle s’organise autour de trois types de prise en charge :
- le temps complet, avec 55 000 lits hospitaliers ;
- le temps partiel, qui s’appuie sur 29 000 places d’accueil, de jour ou de nuit ;
- l’ambulatoire, qui est la prise en charge la plus courante, majoritairement fondée sur les 3 100 centres médico-psychologiques.
Il est à noter que les établissements publics représentent 66 % des capacités d’hospitalisation à temps complet ou partiel en psychiatrie.