Leticia Hachem : Premier constat, le recours à l’emprunt est en hausse de 18,1 % sur l’année 2021. Les centres hospitaliers universitaires‑régionaux (CHU-R) et les centres hospitaliers de plus de 150 millions d’euros de budget totalisent à eux seuls plus de 88,3 % des volumes souscrits.
S’agissant des conditions, la baisse des marges appliquées par les banques et le maintien des taux de marché à des niveaux performants ont permis aux taux d’intérêt moyens d’atteindre un nouveau point bas en 2021, à 0,81 %. Un record. Ce sont les ESPIC (établissements de santé privés d’intérêt collectif) qui ont bénéficié en 2021 des conditions de taux les plus favorables (0,52 %).
Les taux moyens de la dette hospitalière, en baisse continue depuis 8 ans, ont poursuivi leur décrue en 2021. Ils ont atteint 2,36 %, soit une baisse de 17 points sur l’année. La durée de vie du stock de dette des établissements hospitaliers se stabilise autour de 15 ans.
Les emprunts souscrits en 2021 le sont très majoritairement à taux fixe (à 88 %). Mais les emprunts à taux variables, profitant de marges faciales appliquées à l’Euribor en forte baisse, ont vu leur part progresser, de 4,2 % des opérations en 2020 à 8,8 % en 2021.
Enfin, la durée des nouveaux emprunts s’accroît sur 2020-2021, de 19,7 ans à 21,5 ans en moyenne.