La levée de fonds d’Octobre Rose, temps fort annuel de la lutte contre le cancer du sein, doit permettre de collecter 1 650 000 euros, pour mener à bien 3 années de recherche dédiées. Très novateur, le programme « 50 nuances de rose » vise l’identification de biomarqueurs, c’est-à-dire de facteurs liés aux caractéristiques de la tumeur et de la patiente. Ceci afin de pouvoir délivrer le bon traitement et la bonne durée de traitement à chaque patiente. À cet objectif est associé celui de pouvoir mieux comprendre les mécanismes à l’origine des toxicités liées aux traitements, afin de mieux les anticiper, en limitant les séquelles.
Gustave Roussy reste, de cette manière, fidèle à son principe d’action, en faveur d’une recherche intégrée à impact sociétal rapide.
Le programme « 50 nuances de rose » cible en particulier le cancer du sein triple négatif, avec deux pistes distinctes. La première piste concerne le cancer du sein triple négatif localisé, soigné en immunothérapie. Il s’agit de déterminer si, pour les patientes ne présentant plus de signes cliniques de cancer après la chirurgie, la suppression de l’immunothérapie postopératoire apporte les mêmes chances de guérison.
La seconde piste se rapporte au cancer du sein triple négatif diagnostiqué à un stade précoce et soigné en chimiothérapie avant une chirurgie. Dans ce cas, l’objectif est de déterminer si le recours à la chimiothérapie pour des patientes dont la tumeur excède 5 mm avec un taux élevé de lymphocytes d'infiltration tumorale (TIL) (les lymphocytes présents dans une tumeur de petite taille, sans ganglion lymphatiques et à forte infiltration tumorale) apporte un réel bénéfice. Sachant que 90 % des patientes soignées par chimiothérapie présentent une fatigue sévère.