La dénutrition est un mal silencieux qui reste méconnu. Mais suffisamment massif pour qu’un collectif de lutte, constitué d’associations de patients et d’aidants, d’usagers d’établissements de soin, de professionnels de santé, de gestionnaires d’EHPAD, mais aussi de sociologues, philosophes ou de personnalités religieuses, s’en alarme.
49% des Français pensent – à tort – que la dénutrition est « une conséquence de la famine ». Mais en réalité, 2 millions de Français, de tous âges, sont en situation de dénutrition. Cela du fait d’une maladie aigüe ou chronique (comme le cancer), des troubles associés au vieillissement, ou d’une mauvaise assimilation des aliments. Les personnes concernées perdent leurs forces, du fait d’apports nutritionnels inférieurs aux besoins de leur organisme. Les conséquences pour leur santé peuvent être graves : affaiblissement de l’immunité et augmentation du risque d’infection, risque de chutes et de fractures, aggravation des maladies chroniques et de la dépendance, hospitalisations plus nombreuses avec une récupération fonctionnelle ralentie, des risques accrus d’infection nosocomiale et de mortalité.
Du 12 au 19 novembre, la Semaine Nationale de la Dénutrition sensibilise les citoyens et les professionnels aux enjeux, aux pistes de prévention et aux traitements. Avec 1500 organisateurs d’événements partout en France (contre 350 en 2020), l’événement mobilise fortement.