Sébastien Villeret : « Une actualisation à fin 2021 de quelques-uns des principaux résultats obtenus sur l’année 2019 nous a paru particulièrement instructive dans la perspective d’un futur bilan du plan de soutien à l’investissement hospitalier lancé dans le cadre du Ségur de la santé. Ce focus a également été l’occasion de synthétiser les principaux résultats du dernier observatoire de Finance Active qui met à l’honneur La Banque Postale, en tant que premier prêteur bancaire(2) des hôpitaux publics en 2022 comme chaque année depuis 2015.
Autre élément essentiel concernant la dette, il est notable que la proportion des hôpitaux publics ayant besoin d’une autorisation de leur ARS pour souscrire un emprunt est beaucoup plus faible sur la base des comptes 2021 (28,7 %) que sur 2019 (40,3 %).
En 2021, nombre d’hôpitaux ont été recapitalisés, par l’intermédiaire du mécanisme de comptabilisation du plan de soutien à l’investissement, et les revalorisations salariales obtenues au bénéfice de leurs salariés ont été compensées par les tutelles. En conséquence, le niveau moyen de deux des trois ratios réglementaires de dette (l’indépendance financière et le taux d’endettement) ont diminué entre 2019 et 2021. Le troisième ratio réglementaire (à savoir le délai de désendettement) s’améliore aussi sur la période. Savoir si cette tendance est conjoncturelle ou structurelle est difficile à déterminer. La part des circonstances conjoncturelles n’est probablement pas nulle, 2021 étant encore sous l’influence forte de la pandémie, avec notamment d’importantes aides destinées à couvrir les surcoûts liés à la crise sanitaire. Dans notre étude, nous révélons que plus de trois-quarts des hôpitaux publics ont bénéficié, en 2021, du plan d’assainissement financier (qui est une des enveloppes du plan de soutien à l’investissement porté par le Ségur de la santé). »