Une organisation trop complexe, une gouvernance défaillante, une prise en charge dont les carcans sont préjudiciables aux enfants : la Cour des Comptes se montre préoccupée par la situation de la Protection de l’enfance.
Le nombre de mineurs placés sous la protection des pouvoirs publics ne cesse d’augmenter. Fin 2018, 328 000 enfants bénéficiaient d’une mesure de protection. Soit 12% de plus qu’en 2009 : une augmentation imputable, pour un-tiers, au nombre croissant de mineurs non-accompagnés sur notre territoire. Chefs de file de l’aide sociale à l’enfance, les départements ont consacré 8 milliards d’euros, cette même année, à la protection de l’enfance qui relève de leurs attributions.
Dix années se sont écoulées depuis le précédent rapport thématique de la Cour des Comptes : les magistrats financiers constatent que les trois-quarts de leurs recommandations d’alors n’ont pas été mis en œuvre, ou de manière très lacunaire. La loi de 2016, qui visait à garantir la prise en compte des besoins fondamentaux de l’enfant, tarde également, selon eux, à s’appliquer.