Plan de formation RSE, recyclage des déchets, attention portée aux fournisseurs, énergie verte, développement de l’éco-mobilité… Aujourd’hui, de plus en plus de partenaires bancaires accompagnent la politique RSE des entreprises. Mieux, ils la favorisent, l’incitent, voire montrent l’exemple : La Banque Postale a ainsi été l’un des premiers organismes bancaires à annoncer, fin 2018, la neutralité carbone sur l’ensemble de son périmètre opérationnel. Dernièrement, un pool bancaire a lié le taux d’intérêt d’un crédit de 1 milliard d’euros, accordé à un géant de l’informatique, à l’amélioration annuelle des objectifs « durables » de l’entreprise. Objectifs qui seront mesurés par une agence extérieure. Autre exemple : un géant de l’industrie agro-alimentaire a choisi d’intégrer des critères environnementaux et sociaux à l’occasion de la renégociation de sa ligne de crédit. Des objectifs durables, humains, environnementaux… ont ainsi été clairement définis auprès du syndicat de banques qui a financé cette ligne de crédit. Objectifs contrôlés chaque année et qui, s’ils ne sont pas atteints, actionneront des pénalités et des obligations pour le groupe, imposant de rectifier le tir et de compenser soit via des financements d’ONG, soit par un remboursement équivalent à la marge prévue… Un challenge vert écologiquement et socialement motivant, mais aussi financièrement vertueux : toutes les études sur le sujet montrent que la RSE est un bon indicateur de performance : plus une entreprise respecte des critères RSE, plus elle est performante financièrement !
Des crédits bancaires conditionnés aux performances "RSE"
Des financements dédiés aux projets éco-responsables
Certaines banques financent spécifiquement des projets qui touchent aux améliorations énergétiques, qui font progresser les énergies renouvelables, etc. Par exemple, La Banque Postale a signé en avril 2019 un accord-cadre avec la Banque européenne d’investissement (BEI) pour le développement des énergies renouvelables en France (centrales photovoltaïques, éoliennes). Forte d’une expertise dans le financement de grands projets d’énergies renouvelables, elle avait octroyé en 2018 près de 800 millions d’euros de crédits, dévolus essentiellement à des projets éoliens et photovoltaïques, et était intervenue à hauteur de 100 millions d’euros, déjà via la BEI, dans des projets d’optimisation énergétique des bâtiments publics.
« Cette signature marque une nouvelle étape dans le développement de La Banque Postale sur le marché du financement des énergies renouvelables, qui nous permet d’élargir notre gamme au-delà de nos rôles d’arrangeur, d’agent et de banque de couverture », a déclaré Emmanuel Esneu, directeur des financements d’actifs et de projets.
Des récompenses financières
Parce que la politique RSE d’une société impacte toutes ses entités, Puma a récemment signé avec son partenaire bancaire un programme de financement visant à récompenser les standards environnementaux, sanitaires, sécuritaires et sociaux de ses quelque 300 fournisseurs répartis dans le monde. Une incitation financière sous forme de notation pour ces derniers, invités à atteindre des objectifs sociaux et environnementaux. À la clé, pour les fournisseurs de l’équipementier qui se seraient montrés exemplaires, des tarifs différentiels accordés selon une grille de notation établie par la Société financière internationale (SFI), une entité indépendante.
Une offre élargie et lisible de placements verts
Les entreprises peuvent aujourd’hui choisir d’investir dans la finance verte grâce aux solutions de banques engagées socialement, économiquement, écologiquement et humainement : ainsi, à l’occasion des 2e Assises de la Banque citoyenne, en avril 2018, La Banque Postale a annoncé que sa principale filiale de gestion d’actifs, La Banque Postale Asset Management, basculera 100 % de ses encours en investissements socialement responsables (ISR) d’ici 2020, devenant ainsi le premier gérant significatif à prendre un tel engagement. La Banque Postale a également émis en avril dernier un Green Bond de 750 millions d’euros et s’est engagée à émettre un Social Bond dans les douze mois à venir. L’intérêt pour les entreprises : concilier recherche de performance financière et meilleures pratiques en matière de responsabilité sociétale et d’interactions avec l’environnement. Un mode de gestion pertinent pour les années à venir.