L’argent n’est jamais le premier facteur bloquant. De l’argent, il y en a dans notre pays : l’épargne est abondante en France. Par ailleurs, les études de référence sur le sujet du financement des investissements « verts » (Rexecode, I4CE etc.) convergent sur des objectifs d’investissement de l’ordre de 2 à 4 points de PIB, ce qui est colossal. Mais si l’on est convaincu qu’on a affaire à une crise historique inexorable, et puisqu’il s’agit de laisser une planète vivable pour nos enfants, le jeu en vaut la chandelle.
Investir dès à présent pour la résilience, c’est se prémunir de coûts bien supérieurs pour plus tard. Certains risques sont d’ores et déjà difficilement assurables : c’est le cas par exemple du phénomène de gonflement-rétractation des sols argileux.
Investir plus tôt, même à budgets contraints, vaut mieux qu’investir trop tard. D’autant que dans nombre de domaines - notamment celui des mobilités du quotidien - investir pour la décarbonation produit à terme des économies pour les citoyens.
Tout ceci suppose d’adopter un discours clair : la voiture en solo pour 5 à 20 km, c’est fini. Mais nous allons investir pour pouvoir nous en passer.
La France a mis 50 milliards d’euros sur la table pour le bouclier tarifaire contre la hausse des factures énergétiques. C’est la lance à incendie. Cela en fait des pistes cyclables et des pompes à chaleur !