Samuel Machet : Le financement est en effet l’obstacle numéro 1 évoqué par les élus locaux. Beaucoup de collectivités rénovent leur infrastructure de manière limitée, en fonction des budgets alloués, ce qui réduit faiblement les économies d’énergie.
Pourtant, investir de manière soutenue pour rénover massivement et intelligemment est à la portée de toutes les collectivités, et c’est rentable. Le niveau d’information des communes sur la mécanique des prêts verts reste faible, alors que c’est la solution idéale pour investir de manière soutenue.
Si la rénovation des parcs d’éclairage public n’est pas intégrée au plan de relance – ce que nous déplorons – les Certificats d’économies d’énergie (CEE) permettent d’accéder à des financements complémentaires au titre des économies générées. Certaines Régions et certains syndicats d’énergie accordent également des subventions.
Avec l’ensemble de ces outils, il est dommage de se précontraindre en suivant le budget annuel de la collectivité. Le prêt vert, en particulier, permet de se projeter et d’engager une rénovation de qualité, avec un ROI très rapide s’agissant d’un investissement public, de l’ordre de 5 ans sur certaines approches.
Le problème n’est donc pas l’accessibilité des solutions technologiques, ni leur financement, mais bien la volonté politique des élus.