Benjamin Gallèpe : Suite à la crise financière de 2008, les EPL ont reconstitué des réserves de capital social qui leur ont permis de tenir en dépit des baisses ou des chutes d’activité liées à la crise sanitaire. Elles ont donc anticipé et confirmé le rôle d’amortisseurs contracycliques qu’elles jouent régulièrement. Parallèlement, elles ont pu bénéficier des mécanismes d’aide étatiques : activité partielle, fonds de compensation et de solidarité…
Suivant leur secteur d’activité, les EPL se sont toutefois montrées plus ou moins résilientes. Les secteurs du logement et de l’aménagement ont ainsi été ralentis, mais pas structurellement impactés. Dans les métiers de l’environnement, la croissance a pu se poursuivre sans encombre. En revanche, le secteur de la culture, des loisirs et du tourisme a subi de brutales chutes d’activité qui s’avèrent non récupérables. Des difficultés inattendues ont surgi dans les transports, mais aussi le domaine du stationnement.
Globalement en Europe, les EPL ont su mieux résister à la crise que les entreprises privées. En France, elles n’ont pas eu à opérer de recapitalisations auprès des collectivités et n’ont pas non plus recouru massivement aux prêts garantis par l’État.
Rappelons que le poids des EPL est, en France, globalement très significatif. Elles totalisent 15 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 62 000 emplois directs et 280 000 emplois induits.
L’impact économique des entreprises publiques locales varie grandement d’un pays à l’autre, suivant la taille des collectivités et leur niveau de décentralisation.
Ainsi la Suède totalise plus de 2 000 EPL pour seulement 10 millions d’habitants (contre 1 400 seulement en France).