2022 marque la dernière étape de la réforme engagée en 2018 sur l’impôt sur les sociétés (IS) avec un taux normal abaissé à 25 % pour l’ensemble des entreprises. Sous certaines conditions, les PME peuvent bénéficier d'un taux de 15 %.
A noter aussi que la loi de finances pour 2022 entraine une réduction de la base d’imputation du report en arrière des déficits. Pour rappel, une entreprise soumise à l’IS, qui subit un déficit au cours d'un exercice, peut reporter le déficit soit pour le déduire des bénéfices de son prochain exercice (report en avant) soit sur l'exercice précédent pour obtenir une créance d'impôt (report en arrière).
Jusqu’alors, la base d’imputation du déficit reporté en arrière s’entendait du bénéfice fiscal de l’exercice précédent soumis au taux normal ou au taux réduit de l’IS, à l’exclusion :
- de la fraction de ce bénéfice qui a été distribuée,
- ou qui a donné lieu à un impôt payé au moyen de crédits d’impôt,
- ou qui a été exonérée en application de dispositions particulières (entreprises nouvelles, entreprises implantées dans les zones franches urbaines-territoires entrepreneurs, etc.).
- sont également exclus de ce bénéfice les plus-values à long terme et les produits de la propriété industrielle taxés à un taux réduit.
L’article 15 de la loi exclut désormais du bénéfice d’imputation la fraction de bénéfice qui a donné lieu au paiement de l’impôt sur les sociétés au moyen de réductions d’impôt. Cette mesure s’applique au report en arrière des déficits qui sont constatés au titre d’exercices clos à compter du 31 décembre 2021.