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Les IBAN virtuels pour réduire les fraudes et simplifier la gestion comptable

En 2021 les fraudes au paiement à l’encontre des entreprises ont été nombreuses, en lien notamment avec le fort développement de la digitalisation. Ce risque prend une nouvelle dimension avec le contexte géopolitique actuel. Zoom sur ce risque et la manière de le limiter tout en simplifiant la gestion comptable.

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Selon une récente étude menée par Euler Hermès et l’association professionnelle des directeurs financiers et contrôleurs de gestion, 1 entreprise sur 4 a subi une fraude en 2021 et 2 sur 3 une tentative. Surtout le coût de la fraude est en hausse, de plus de 3 points comparé à 2020 : pour un tiers des victimes, le préjudice était supérieur à 10 000 euros et pour 14 % supérieur à 100 000 euros.

Cette évolution est à relier à la crise du Covid-19, qui a obligé les entreprises à déployer en urgence des solutions numériques pour maintenir leurs activités. Or l’urgence est peu propice à l’application des impératifs de sécurité et de contrôle en termes d’équipements et de procédure. Certes depuis, les entreprises ont pu réparer ces manques mais le contexte géopolitique lié à la guerre en Ukraine menée par la Russie, est un terreau favorable à la cybercriminalité comme le soulignait l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) dès le début du conflit. Cette association a d’ailleurs recensé cinq mesures préventives à déployer pour minimer l’exposition aux cyberattaques.

L’importance des fraudes induisant un paiement 

La fraude au faux-président est désormais la plus subie par les entreprises, suivie par la fraude au faux fournisseur, les autres usurpations d’identité (banques, avocats, commissaires au compte) et la fraude au faux client. Ces usurpations d’identité, qui s’appuient le plus souvent sur le phishing, soit le fait de récolter des données sur un utilisateur, ont pour point commun leur objectif : détourner des fonds. Les entreprises doivent donc œuvrer pour réduire au maximum cette exposition aux fraudes de paiement en déployant en interne des bonnes pratiques et en portant une attention particulière à l’exposition de leurs coordonnées bancaires.

Vos relations commerciales exposent vos coordonnées bancaires

Pour percevoir un virement d’un client ou en émettre un, ou encore quand un créancier débite votre compte dans le cadre d’un mandat de prélèvement, l’émetteur ou le destinataire de cette opération bancaire doit disposer de votre IBAN. Dans un tel système, vos coordonnées bancaires sont donc transmises à l’intégralité de vos fournisseurs et de vos créanciers, lesquels peuvent se faire pirater.

Or, un IBAN piraté ouvre la voie à des fraudes, notamment à un détournement de règlement : l’escroc va se faire passer pour un fournisseur habituel de l’entreprise en effectuant un changement frauduleux des coordonnées de paiement à son profit. Cette exposition de vos coordonnées bancaires doit donc être limitée voire évitée : l’une des réponses les plus efficaces est le recours aux IBAN virtuels.

Les IBAN virtuels sécurisent les échanges bancaires

Le principe : votre banque vous fournit un ou plusieurs IBAN spécifiques (ou IBAN virtuels) pour tracer les règlements de chacun de vos débiteurs. En voici les étapes :

  • d’abord la création d’un IBAN virtuel unique pour chacun de vos clients avec rattachement d’une référence payeur à chaque IBAN
  • puis la réception des encaissements sur les IBAN virtuels activés, lesquels ne peuvent servir qu’à recevoir des fonds, pas à en émettre
  • enfin le reversement des fonds encaissés vers les comptes courants liés avec la référence du payeur

Le ou les IBAN lié(s) à vos comptes courants n’étant plus communiqués, aucun prélèvement ne pourra être réalisé sur vos comptes courants. 

Bon à savoir

Un autre bon réflexe à adopter est de vérifier en amont la fiabilité des coordonnées bancaires de vos clients ou fournisseurs, personne physique ou morale, en préalable à vos opérations de virements ou de prélèvements. Cette vérification repose sur l’interrogation des référentiels des banques adhérentes.

Les IBAN virtuels simplifient vos opérations de rapprochement

Masse de paiements à vérifier, client qui s’est trompé dans le libellé ou a oublié de porter une référence à son virement : les opérations de rapprochement sont souvent complexes et fastidieuses. Avec les IBAN virtuels, comme chaque règlement reçu donne lieu à un virement vers votre compte courant avec une référence unique, ces opérations de rapprochement sont simplifiées : chaque client a son propre IBAN et sa propre référence.

A noter que la solution proposée par La Banque Postale, eZyban by eZyness, comprend aussi un portail web dédié, qui vous permet d’avoir une vision globale ou fine (par client, période…) de vos opérations, avec en complément un bilan quotidien détaillé des opérations traitées, ainsi qu’un récapitulatif mensuel.

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