Le parc social comprend 7% de passoires thermiques, des logements étiquetés F ou G dans les diagnostics de performance énergétique. La proportion est de 18,7% dans le parc privé, selon une étude publiée par le ministère de la Transition écologique en septembre 20201. Cet écart s’explique par la prévalence du chauffage collectif au gaz dans le parc social, mais aussi par l’effort de rénovation fourni par les organismes HLM.
Depuis le Grenelle de l’Environnement, les organismes HLM ont en effet fourni un important effort de réhabilitation de leur patrimoine. En privilégiant la massification des rénovations énergétiques, ils se sont efforcés de répondre aux besoins de réhabilitation de logements vieillissants, mais aussi aux objectifs environnementaux imposés par la réglementation.
En 2018, l’USH (Union sociale pour l’habitat) évaluait ainsi à plus de 500 000 le total de logements ayant bénéficié de travaux d’amélioration de leur performance énergétique depuis 20132. Un récent rapport à la commission du développement durable de l’Assemblée nationale sur la rénovation thermique des bâtiments estime, quant à lui, que la plupart des 104 000 rénovations effectuées en 20193 dans le secteur du logement social relèvent de rénovations partielles et non de rénovations globales.
L’enjeu est de taille : la consommation énergétique des bâtiments représente 45% de l’énergie consommée en France4 et un-tiers des émissions de gaz à effet de serre, si l’on inclut les matériaux et construction/rénovation5.
Reste qu’un ménage sur trois dans le parc HLM, contre un sur quatre dans le parc privé6, est en situation de précarité énergétique. Soit autant de locataires modestes qui peinent à payer leurs factures d’énergie et souffrent d’inconfort thermique dans leur logement.