Mais encore faut-il s’entendre sur la définition de ce que sont les friches. Car de cette définition dépend la fiabilité de leur recensement, première étape de toute démarche de recyclage du foncier.
Pour l’Ademe, une friche est « un espace laissé à l’abandon, temporairement ou définitivement, à la suite de l’arrêt d’une activité agricole, portuaire, industrielle, de service, de transformation, de défense militaire, ou encore de stockage ou de transport. ». Dans le projet de loi Climat et résilience, à l’examen au Parlement au printemps 2021, une autre définition est proposée pour intégration au Code de l’Urbanisme : « Tout bien ou droit immobilier, bâti ou non bâti, inutilisé et dont l’état, la configuration ou l’occupation totale ou partielle ne permet pas un réemploi sans un aménagement ou des travaux préalables ».
À défaut de définition juridique précise de la notion de friche, il n’est pas facile d’inventorier les espaces concernés. C’est pourtant là le premier travail à effectuer(1) pour les collectivités territoriales soucieuses de recyclage foncier. Ce travail de recensement vise également à identifier les propriétaires : une tâche aisée s’il s’agit d’opérateurs publics, plus complexe s’il s’agit de propriétaires privés en indivision, d’entreprises ayant fait faillite ou ayant disparu…