Spécialisée dans l’agronomie, l’agroalimentaire et l’environnement, l’École d’Ingénieurs de Purpan fait partie des établissements français accrédités à délivrer un diplôme d’ingénieur. Créée en 1919, l’école est dans une dynamique de croissance de ses effectifs depuis les années 2000. Avec une accélération marquée à la suite de son intégration dans Parcoursup : « En cinq ans, le nombre de nos élèves a cru de 50 %. Cette progression concerne la formation d’ingénieur mais s’explique aussi par la création de notre formation Bachelor en 2020 » précise Viviane Sassus, secrétaire générale de l’école. « Avec 1 600 étudiants en 2023, nous avons atteint la pleine occupation de nos locaux. Outre la nécessité d’accroître notre capacité d’accueil, nous souhaitons offrir des conditions pédagogiques optimales ».
Un prêt vert est un financement qui fait sens au regard de notre identité. Que les banques portent un regard favorable sur des activités complexes et engageantes et dispensent un appui financier adapté est très positif.
Viviane Sassus — Secrétaire générale de l’École d’Ingénieurs de Purpan
L’immobilier au cœur de l’expérience étudiante
Complétant les bâtiments datant des années 70, la future construction, avec deux amphithéâtres, des salles de cours et de travaux pratiques, permettra de répondre aux besoins recensés. « La crise sanitaire nous a permis de mesurer à quel point l’expérience étudiante au sein d’un campus était essentielle. La question des locaux dépasse la seule question immobilière ». Une conviction qui remonte à la création de l’établissement qui dispose depuis son origine d’une exploitation agricole. « Au sein de celle-ci, installée désormais sur le domaine de Lamothe, la polyculture et l’élevage sont pensés comme des supports de production, de recherche et de pédagogie. La complémentarité entre ces trois activités est forte. C’est l’un de nos éléments différenciants ». Si le projet relève d’une démarche RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), il s’inscrit surtout dans l’ADN de l’école ancrée dans le territoire toulousain et créée au sortir de la Grande Guerre pour contribuer à la modernisation de l’agriculture. L’École d’Ingénieurs de Purpan, labellisée EESPIG (soit Établissement d'Enseignement Supérieur Privé d’Intérêt Général) a donc pensé son projet en plusieurs dimensions. C’est cette approche qui a permis à La Banque Postale d’identifier le prêt vert comme le mode de financement adapté (sur les projets éligibles à un tel financement, lire ici).
Agrandissement « vert », gestion technique et production d’énergie
Ce programme d'extension, d’une surface de 2 680 m² qui prendra place dans un ensemble immobilier existant de 10 000 m2, a pour objectif une limitation forte de l’usage des énergies fossiles. D’où notamment l’installation de panneaux photovoltaïques et une gestion technique du bâtiment afin d’en piloter la consommation d’énergie et l’émission de CO2. « C’est aussi un immeuble qui, pour favoriser les économies d’énergie, s’appuiera sur l’installation d’une ombrière végétale étudiée par le département écologie et biodiversité, ce qui densifiera la végétalisation de son pourtour ». De fait cette construction se fera en supprimant des places de parking. Une option rendue possible par l’accompagnement à la mobilité douce dispensé depuis plusieurs années auprès des étudiants et du personnel, avec par exemple la création de garages à vélo. Mais surtout par « la réhabilitation du quartier de la Cartoucherie avec l’ouverture de lignes de bus prioritaires et l’intensification des passages des véhicules de transport en commun » relate Viviane Sassus.
De plus, l’école a prévu la mise en place de nouveaux panneaux photovoltaïques au sein de la ferme : « Cela fait écho à son activité qui relève de l’agriculture raisonnée et plus largement aux recherches menées sur le campus, tournées vers des modes de culture qui permettent de limiter les intrants ». La ferme, qui produit déjà de l’énergie via des panneaux installés sur des hangars et via un méthaniseur, pourra avec ces futurs panneaux allier autoconsommation et revente.
Les modes de financement vert répondent aux besoins de l’enseignement supérieur
« C’est au regard de toutes ces spécificités que le financement par prêts verts fait sens, à hauteur de 8 millions d’euros pour l’agrandissement et d’1 million d’euros pour l’installation de panneaux photovoltaïques sur l’existant. Outre son taux bonifié, un prêt vert est un financement qui fait sens au regard de notre identité. Que les banques portent un regard favorable sur des activités complexes et engageantes et dispensent un appui financier adapté est très positif ». Pour la secrétaire générale, l’enseignement supérieur s’est saisi de la RSE « tant au niveau des écoles que des étudiants ». Mais il faut approfondir cette prise de conscience, la rendre plus concrète encore « pour attirer et retenir les jeunes et les entreprises. Et en la matière, la montée en puissance des financements verts est un facteur positif » souligne Viviane Sassus qui attend beaucoup de la relation nouvellement nouée avec La Banque Postale. « Outre les avantages du prêt vert et la convergence de nos valeurs, c’est aussi la dimension humaine de l’accompagnement qui a retenu notre attention. L’École d’Ingénieurs de Purpan a pour habitude de construire des partenariats sur du temps long ».
Le financement des projets d’extension immobilière « green » et d’installation de panneaux photovoltaïques de l’École d’Ingénieurs de Purpan s’inscrit pleinement dans notre ADN. La Banque Postale est une banque citoyenne très engagée dans la RSE et qui dispose d’une expertise historique sur l’enseignement privé. L’École d’Ingénieurs de Purpan est un client avec lequel nous avons eu un accompagnement global portant aussi sur la gestion de ses flux bancaires et de ses placements.
Élodie Berbégal — Chargée d’affaires, secteur public local et économie sociale, centre d’affaires de Toulouse.