Interview

Collecte de dons digitalisée : connaissez-vous tous ses avantages et ses exigences ?

Sans être du même ordre que dans la vente à distance, le bouleversement engendré par la montée en puissance de la digitalisation est réel dans le secteur associatif. Or les enjeux de la collecte digitalisée ne sont pas tous connus comme le démontre Alexandre Ayad, directeur de GiveXpert, application de collecte de dons en ligne (Groupe Eudonet).

  • #dons
  • #digital
Lecture 2 min
Portrait d'Alexandre Ayad

Le modèle de GiveXpert est celui d’abonnements qui ne varient pas quel que soit le montant du don, adossé à une solution bancaire, sécurisée, Scellius, proposée par La Banque Postale dont le coût par transaction est restreint : moins de 1 %.

Alexandre Ayad — Directeur de GiveXpert.

Près d’un quart des montants collectés en 2021 contre un cinquième en 2019 : la digitalisation ne cesse de croître. Et devrait continuer sa progression puisque l’accès à Internet et le taux d’équipement moyen en outils numériques – téléphone(1), ordinateur, tablette - augmentent chaque année. Notamment chez les seniors, part de la population où les donateurs sont les plus présents.

À savoir 
Le don moyen en ligne est de 133 €, contre 81 € pour l’offline (courrier, téléphone) - Source : Baromètre de la générosité 2021.

Disponibilité, immédiateté, automatisation : 3 avantages du digital

« Deux avantages du don en ligne sont bien identifiés : la disponibilité 24h sur 24h, 7 jours sur 7 et l’instantanéité entre le versement par le donateur et la perception par l’association. Cela s’avère très utile en cas de crise majeure ». Dispositif autonome et facile à partager, un formulaire de dons en ligne favorise aussi la générosité réactive en cas de médiatisation d’une structure. Et elle absorbe la forte saisonnalité des dons : « Décembre est le mois le plus important avec un pic conséquent entre Noël et le jour de l’An. Les équipes internes, le plus souvent en vacances, ne peuvent pas traiter immédiatement les dons faits sur cette période ni émettre les reçus fiscaux à la date de l’année en cours ».

Apparaît alors un avantage méconnu de la collecte digitalisée : l’automatisation et in fine la génération automatique des reçus fiscaux. « Les associations, en s’appuyant sur la possibilité d’émettre immédiatement des reçus fiscaux, peuvent lancer une campagne d’appel à la générosité dans les tous derniers jours de l’année ». 

La collecte digitalisée face aux exigences de l’administration fiscale

« Une solution comme GiveXpert fournit le reçu fiscal au format Cerfa spécifique pour les entreprises mécènes. Et permet de répondre à l’obligation déclarative des associations et fondations via un reporting complet. De plus, elle gomme les erreurs inhérentes à la saisie manuelle ».
Bien pensée, la collecte digitalisée est synonyme de gestion administrative moins coûteuse, en argent, en temps. Et en énergie : « une collecte digitalisée complète a un impact carbone moindre que les circuits classiques, du chèque envoyé par courrier jusqu’au reçu fiscal papier posté. Cette dimension écologique peut être accentuée lorsque l’application logicielle a bénéficié d’une démarche d’éco-conception et qu’elle utilise des hébergements engagés ».

Bon à savoir
Autre avantage, peu investi par le secteur : l’exploitation des données collectées. « Très peu d’organisations sont data driven. Car peu de structures disposent d’expertises data scientist. Et les données sont avant tout partagées pour produire des études macro-économiques ».

3 critères essentiels pour choisir sa solution de collecte digitalisée

Ces différents avantages de la collecte digitalisée sont à la portée des associations et fondations…si la solution retenue est bien choisie. Voici trois critères à prendre en compte, avec un prérequis : la solution est simple d’utilisation et accessible à tous les donateurs potentiels dont ceux avec un handicap.

  • Sécurité : « quand on donne, on fait confiance. L’association, pour éviter une exposition des données de ses donateurs, doit avoir trois exigences : le respect du RGPD, l’hébergement des données en France voire en Europe et la sécurité des paiements - le standards PCI-DSS est-il respecté ? La vérification 3D secure est-elle active ? ».
  • Performance : la solution doit permettre de croître et d’absorber les pics de trafic. « Cette double problématique - sécurité et montée en charge - est la moins identifiée. Souvent, le choix est celui d’un formulaire de paiement intégré à son site web, à l’intérieur du CMS (système de gestion du contenu), en open source. Mais c’est un choix très peu sécurisé qui exige des mises à jour fréquentes pour protéger les données ».
  • Un modèle de rémunération éthique : plusieurs modèles co-existent dont celui de se rémunérer en pourcentage sur les dons. « Cette ponction sur la générosité n’est pas visible par le donateur, d’où un possible ressenti négatif s’il en a connaissance ultérieurement. Elle ne doit pas en tout état de cause dépasser 5 % du don ». Autre modèle de rémunération : le pourboire demandé au donateur. Non visible par l’association bénéficiaire, ce modèle repose sur le donateur, d’où un frein possible à la générosité. « Le modèle de GiveXpert est celui d’abonnements qui ne varient pas quel que soit le montant du don, adossé à une solution bancaire, sécurisée, Scellius, proposée par La Banque Postale dont le coût par transaction est restreint : moins de 1 % ».

Partenariat entre La Banque Postale et GiveXpert

La Banque Postale initie un partenariat avec GiveXpert afin de proposer une solution clé en main de gestion des formulaires de don et des reçus fiscaux associée à sa solution d’encaissement de dons en ligne Scellius. 

Articles associés

Solutions associées