Acteurs majeurs de la transition énergétique, les associations sont éligibles aux financements dédiés

Poids économique, rôle et valeurs conduisent naturellement les associations à s’emparer du sujet de la transition énergétique et à s’impliquer pleinement dans cette démarche responsable. Et certaines de leurs actions sont éligibles à des financements dédiés.

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Le secteur associatif est un acteur majeur de la société, particulièrement qualifié pour s’engager en faveur d’une économie durable. On recense sur le territoire national environ 1,5 million d'associations actives (source : la France associative en mouvement, édition 2020).

Un poids économique conséquent

Si seules 8 420 associations emploient plus de 50 salariés, on compte tout de même 1,85 million de salariés employés dans ce secteur, soit un peu plus de 9 % des salariés du secteur privé. S’ajoutent à cela 12,5 millions de bénévoles.

Or, toute activité économique a un impact soit positif, soit négatif, sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) et donc le climat. En conséquence, l’implication du secteur associatif dans ce défi que constitue la transition énergétique est déterminante pour faire bouger les lignes.

De plus, son rôle, notamment celui de contribuer au renforcement du lien social, sa mission d’intérêt commun, ses valeurs, dont celles de citoyenneté et d’éthique positionnent le secteur associatif comme un acteur qualifié de la transition énergétique. 

 

Promotion de la transition énergétique

Un des premiers leviers des structures associatives est le rôle qu’elles ont en matière de pédagogie auprès de populations ciblées : la jeunesse évidemment, mais aussi les entreprises. Dans le cadre de leurs activités définies par leur objet social (enseignement, sport, loisir, culture, etc.), elles peuvent se faire le porte-parole auprès de leur(s) public(s) des enjeux de la transition énergétique, faire la promotion d’actions durables et de projets dits de « citoyenneté verte » et donc créer du lien et favoriser l’engagement de tout leur écosystème pour faire face à cet enjeu de société. Une étape supplémentaire est d’intégrer une dimension « verte » à leurs actions comme le fait d’inscrire l’écomobilité au cœur du fonctionnement des chantiers d’insertion.

En faire son objet social

D’autres associations, comme Cler, qui a pour objectif de promouvoir les énergies renouvelables et la maîtrise de l’énergie, ou bien l’Asder, en Savoie, qui accompagne la transition énergétique via de la formation, ont comme mission même l’environnement, en ce sens que c’est leur objet social. Protection de la nature et de la biodiversité, prévention des risques, éducation au développement durable, bien des pistes d’actions sont envisageables dans le cadre d’un objet social environnemental. Pour l’instant, seules 5% des associations actives ont comme objet social l’environnement. Il est à noter que le ministère de la Transition écologique et solidaire entretient un partenariat solide avec ces associations et est en mesure de leur octroyer des aides directement pour tout projet à dimension nationale. Pour les projets plus locaux, l’autorité compétente est le service dédié de la préfecture régionale concernée. 

Sur cette question des aides et subventions aux associations, lire notre article dédié.

 

S’en emparer en interne

Une autre façon pour s’impliquer concrètement dans la transition énergétique – même si celle-ci n’est pas dans son objet social – est l’action en interne. Que l’on soit ou non acteur direct de la transition énergétique, il est toujours possible d’agir sur son propre impact : la première étape est celle de la mise à plat du fonctionnement matériel et immatériel de l’association. Immeubles utilisés, consommation énergétique, comportement des salariés et bénévoles, parc automobile, il est nécessaire de diagnostiquer et challenger ses comportements et ses habitudes pour identifier des pistes d’amélioration. Cela peut être une campagne de sensibilisation des salariés et bénévoles, un renouvellement des véhicules, une rénovation des bâtiments, la liste est longue (pour une méthode et des exemples d’actions, lire notre article ici). Une action positive pour l’association, pour l’environnement et qui en plus peut être éligible à un financement dédié !

 

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