Avec un niveau de 73 milliards d’euros fin 2023, la trésorerie locale suscite interrogations et commentaires depuis quelques années : un tel montant est-il le signe d’une bonne santé financière des collectivités ? ou le reflet d’une pression fiscale injustifiée et/ou d’un recours excessif à l’endettement ?
La progression continue de ces excédents avant 2023 n’est-elle pas, en réalité, une épargne de précaution, reflet de la période d’incertitudes auxquelles sont confrontés les élus depuis plusieurs années sur l’évolution des recettes fiscales et budgétaires de leur collectivité ?
Autrement dit, trésor de guerre et manque d’emplois ou gestion rigoureuse et anticipatrice des aléas ? ou les deux ?
Le niveau élevé de cette trésorerie est une réalité. Mais son analyse détaillée sur une longue période, certes complexe, s’avère indispensable pour apporter les nuances qui s’imposent dans les propos parfois caricaturaux qu’elle suscite, en commençant par se poser les bonnes questions.
À quoi sert cette trésorerie, outil essentiel de la gestion du quotidien pour une collectivité ? Les données disponibles de fin de mois ou de fin d’année, objet de tous les commentaires, reflètent-elles bien la réalité des montants ?
Par ailleurs, si sa forte progression depuis une dizaine d’années est bien, elle aussi, une réalité, qu’en est-il lorsqu’elle est observée par niveau et taille de collectivité et exprimée en nombre de jours de dépenses ?
Quid de la baisse observée en 2023 ? Annonce-t-elle la fin d’un cycle haussier ?
Retrouvez dans cette étude nombre d’éléments d’explications et de réponses sur cette trésorerie locale, dont la gestion redevient un véritable outil d’optimisation financière dans un contexte marqué par la remontée des taux d’intérêt, les exigences des fournisseurs ou la dépendance accrue aux financement externes.