Gestion des dépôts et retraits d’espèces : La Banque Postale devient le guichet des collectivités

Dans le cadre de sa stratégie « zéro cash en trésoreries », la Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP) a confié à La Banque Postale la gestion des dépôts et retraits d'espèces pour les collectivités territoriales. Les explications de Betty Marcerou, directrice adjointe de la Direction des Entreprises et du Développement des territoires et de Laurent Gautier Falret, responsable du marché Collectivités locales à La Banque Postale.

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La Banque Postale est déjà un acteur majeur du financement des collectivités locales. Pourquoi cette nouvelle prestation ?

Betty Marcerou, directrice adjointe de la Direction des Entreprises et du Développement des territoires.

Betty Marcerou : La Banque Postale est le premier prêteur bancaire des collectivités locales, avec 25% de part de marché en 2020. Elle a adopté un positionnement singulier par rapport à d’autres établissements bancaires : l’accompagnement de toutes les collectivités, y compris les plus petites, et un engagement résolu dans une finance responsable.

Mais La Banque Postale souhaite accompagner les collectivités locales au-delà de leurs besoins de financement. C’est dans ce cadre qu’elle a proposé de nouveaux services comme le CESU social par exemple.

Ce marché remporté auprès de la DGFiP pour 5 ans est en cohérence avec cette volonté : nos bureaux de poste deviennent les guichets exclusifs des régisseurs des collectivités locales en matière de dépôt et de retrait d’espèces.

 

La gestion des espèces est-elle une activité nouvelle pour La Banque Postale ?

Betty Marcerou : La gestion d'espèces est l'une des expertises de La Banque Postale dans différents segments de marché. Il est ainsi possible de payer son loyer de logement social dans tous les bureaux de poste. La Banque Postale collabore avec la DGFIP depuis 1999 autour de la gestion des flux d'espèces. Mais cette activité était limitée à quelques milliers de structures locales. Dans le cadre de ce nouveau marché, le nombre de collectivités et établissements publics locaux concernés passe à plus de 125 000. Il y a donc un changement radical d’échelle en termes de nombre de structures concernées, mais aussi de nombre d’opérations. 

 

La Banque Postale intervenait donc déjà dans le cycle de gestion des espèces au profit de certaines collectivités. Comment la procédure évolue-t-elle ?

Laurent Gautier Falret : Certains fondamentaux du service sont maintenus. C'est le cas du recours systématique au sac scellé pour les dépôts. Cette modalité est désormais étendue aux retraits. Cela améliore l'efficacité de l'opération en bureau de poste.

L'extension du maillage géographique proposé est une autre des innovations du nouveau marché. Plus de 3 400 bureaux de poste sont désormais éligibles à la nouvelle convention, contre 1 400  dans la convention de 2014. Le service rendu gagne donc considérablement en proximité. Il y a au moins un point de contact dans 86% des EPCI.

Mais surtout, nous avons mis en place Digifip, une plateforme en ligne dédiée à ce nouveau service. 

 

Qu'apporte la mise en place de cette plateforme Digifip?

Laurent Gautier Falret : Cette plateforme permet de digitaliser tout le processus amont et aval de la prestation de dépôt ou de retrait. Là où l’accès au service pouvait prendre plusieurs semaines dans l’ancien dispositif, Digifip apporte une quasi-instantanéité. Digifip permet également d’effectuer une commande d’espèces sans se déplacer en bureau de poste et de recevoir l’information sur sa date de réception. Enfin, les régisseurs peuvent y retrouver leurs opérations et tous les détails associés.

 

Quels sont les enjeux pour 2021 ?

Laurent Gautier Falret : Notre enjeu principal est de mener à bien l’étape de transition vers ces nouvelles modalités de dépôt et de retrait d’espèces. 90 000 opérations ont été réalisées en deux mois et demi. Le démarrage est donc très rapide. Pour autant, nous serons toute l’année dans une phase de montée en charge, avec une nécessaire appropriation du nouveau service par les collectivités et par les bureaux de poste. Nous allons continuer à prendre en compte les retours des utilisateurs du service pour améliorer le dispositif, que ce soit par exemple sur Digifip, sur l’accueil en bureau ou sur le maillage proposé. Nos équipes restent donc pleinement mobilisées pour poursuivre ce déploiement et l’ajuster en fonction des retours des utilisateurs du service et de nos possibilités. 

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