En remerciement pour l’engagement sans faille des personnels des établissements hospitaliers publics, une prime individuelle défiscalisée a été promise : 1500€ dans les 33 départements les plus touchés et 1000€ dans les 68 autres.
Pour compenser les pertes de recettes et surcoûts engendrés par la pandémie, l’État s’est engagé sur plusieurs dispositifs.
- Du côté du secteur hospitalier, la manque à gagner lié au COVID-19 devrait être compensé par une garantie de financement. Définie par un arrêté ministériel daté du 7 mai, cette garantie cible les actes réalisés entre le 1er mars et le 31 décembre prochain, et pris en charge par les régimes obligatoires d’assurance maladie. Cela aussi bien au titre du MCO que des consultations et actes externes, de l’aide médicale d’État, des soins urgents ou de la rémunération des médecins salariés. Le niveau de la garantie est calibré en fonction des recettes perçues en 2019, avec application d’un taux de majoration de 0,2% pour les frais d’hospitalisation, taux qui correspond à l’évolution du sous-objectif MCO dans le cadre de l’Ondam 2020 (objectif national de dépenses d’assurance maladie). Au cas où les recettes perçues au titre de la garantie de financement seraient inférieures d’au moins 10% à la valorisation de l’activité effective, une régularisation interviendra au plus tard le 5 décembre 2020 (pour la période de mars à fin septembre), puis au 5 mars 2021 (pour l’année 2020 au complet). Cela en tenant compte des aides perçues par ailleurs, notamment en lien avec l’activité partielle.
À noter que cette garantie ne concerne que les structures financées à l’activité : T2A en court séjour, prix de journée pour les SSR et la psychiatrie du secteur privé.
Les impacts de la crise sanitaire sur les charges des établissements hospitaliers seront, eux, compensés par des dotations exceptionnelles d’urgence, objets d’un versement unique, anticipant sur le versement des enveloppes d’aides exceptionnelles nationales, habituellement versées en fin d’exercice. D’une part 377 M€ seront versés pour l’allègement des tensions budgétaires des établissements de santé les plus exposés et d’autre part 246 M€ seront attribués aux établissements rencontrant des difficultés particulières de trésorerie.