Les chiffres parlent et traduisent une réalité alarmante : entre janvier et le confinement, on constate un retard de plus de 10 jours sur factures émises en France depuis le début du confinement et une baisse de 13 % sur le nombre de factures payées chaque semaine par les entreprises depuis la mi-mars selon l’étude Sidetrade/KPMG, parue le 14 mai 2020. Et ce sont les entreprises qui fournissent des services et de la prestation intellectuelle qui subissent les retards de paiement les plus importants, comparées aux entreprises délivrant des biens ou du transport. Logiquement, le confinement a nui aux trésoreries des entreprises. Plus largement, la période de mars à juin ne leur a pas permis de reconstituer de la trésorerie. Or, toujours selon les constatations et les modélisations de l’étude Sidetrade/KPMG, durant la période juin-octobre, le niveau de liquidités ne repartira pas à la hausse, alors que les besoins de financements, si. En effet, cette période aura vu la fin du dispositif de chômage partiel en soutien à la masse salariale et des reports fiscaux, une capacité à générer du chiffre d’affaires limitée, une accumulation des factures clients non payées (les non échues, les échues non encore payées, mais aussi les non payées !). En regard, il y a les salaires à payer, la nécessité de produire à nouveau, de refaire des stocks…