Le premier avantage du CAP est qu’il est fléché sur des usages précis. Ce titre de paiement est en effet affecté à l’achat de biens et services dans 8 catégories : alimentation, hygiène, actions éducatives et culture, énergie, habillement, habitat et hébergement, transport, loisirs et sport.
Par ailleurs, seules les aides consommées sont facturées et les titres non utilisés sont remboursés à l’organisme délivreur.
La formule présente toutefois des limites.
Pour le bénéficiaire, la nécessité d’effectuer ses achats dans un réseau prédéterminé de commerces et sociétés de services affiliés peut représenter une contrainte. En fonction des territoires ou du type de commerçant, le bénéficiaire n’aura pas toujours une solution à proximité. Le délai d’obtention pour des chèques nominatifs est un possible obstacle à la réactivité de l’aide. Enfin, le CAP n’offre pas de possibilités de retrait d’espèces ou de paiement sur Internet.
Pour le commerçant, l’application de frais sur chaque chèque sera une forte contrainte, surtout dans un contexte où les commerçants sont eux-mêmes fragilisés par la crise sanitaire.
Enfin, l’usage des chèques d’accompagnement personnalisé présente une limite pour les collectivités et organismes financeurs, du fait de risque de fraude qui leur est associé, surtout si les chèques sont non nominatifs. S’y ajoute un risque de vol, sans garantie possible sur l’utilisation qui s’ensuit.