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Coup de jeune sur les équipements sportifs dans les territoires

Avec « 5 000 équipements - Génération 2024 », nouveau plan d’aide à l’investissement sur les équipements sportifs (après le plan « 5 000 terrains de sport »), l’Agence nationale du sport prévoit d’orchestrer dans les trois prochaines années un bond en avant dans le maillage des infrastructures sportives sur le territoire. Un « Plan Marshall » bienvenu dans un contexte de vieillissement alarmant des équipements structurants.

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Alors que les yeux des aficionados du sport de haut niveau sont rivés sur la France en cet été olympique, l’état des gymnases, stades, piscines, salles de combat et autres équipements sportifs structurants sur les territoires de notre pays est préoccupant. 40 % des 272 000 équipements sportifs du quotidien - dont les collectivités locales sont propriétaires - ont en effet plus de 40 ans d’âge. Et 70 % d’entre eux n’ont jamais bénéficié de travaux lourds de rénovation. L’Agence Nationale du Sport (ANS) reconnaît que 80 000 équipements existants nécessitent d'importants travaux urgents, notamment en matière de rénovation énergétique.

Avec le plan « 5 000 équipements sportifs - Génération 2024 », porté par l’ANS, l’État ambitionne de mettre les équipements à niveau, en particulier dans les zones géographiques les plus carencées, qu’elles soient urbaines ou rurales. Génération 2024 prolonge et amplifie le plan « 5 000 terrains de sport » déployé avec succès sur 2022-2023. Plus de 5 500 terrains de sport, le plus souvent extérieurs et peu coûteux, avaient été financés sur la période. Les plateaux multisports ont représenté un quart des projets financés, suivis par les espaces de fitness, les terrains de basket 3x3, les équipements de tennis de table et les pumptracks (pistes de bosses destinées aux VTT, skates et BMX).
Là où le plan 2022-2023 ciblait donc essentiellement les équipements de proximité, le nouveau plan opère un bond en avant en rendant éligibles aux subventions les équipements structurants (gymnases, piscines, dojos etc.), fermés et plus coûteux. Avec plus de 300 millions d’euros de crédits - soit 100 millions d’euros de plus que le précédent plan - le programme d’investissement 2024-2026 entend matérialiser l’héritage tangible et durable des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. Et contribuer à corriger les inégalités sociales et territoriales en ce qui concerne l’accès au sport. In fine, il s’agit d’encourager l’activité physique et sportive des Français à hauteur des recommandations officielles : 30 minutes d’activité physique quotidienne et 2 heures de sport hebdomadaire supplémentaire pour les collégiens.

Chaque année entre 2024 et 2026, ce sont 100 millions d’euros d’autorisations d’engagement qui seront débloqués.

Cette enveloppe annuelle est scindée en trois parties :

  • 120 millions d’euros pour financer 3 000 équipements de proximité supplémentaires (dans le prolongement du plan « 5 000 terrains de sport »), dans l’enceinte ou à proximité des établissements scolaires, dont un tiers en Quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) ;
  • 30 millions d’euros dédiés à des équipements et aménagements de design actif (parcours d’obstacles ou de santé, trampolines, agrès, décors peints au sol etc.) dans 1 500 cours d'école, de la maternelle à l’université, dont un tiers en QPV  ;
  • 150 millions d’euros destinés au financement de la construction ou de la rénovation de 500 équipements structurants. Dont les bassins mobiles de natation et bassins flottants d’un coût supérieur à 500 000€, qui peuvent bénéficier d’un taux de subventionnement exceptionnel de 50 %.

Sont éligibles aux financements les collectivités ou leurs mandataires, mais aussi les associations sportives, les universités publiques et les établissements médico-sociaux publics accueillant des jeunes en situation de handicap.

Dans l’instruction des demandes, la priorité est donnée aux territoires carencés. En territoire urbain, les projets situés en QPV ou à proximité immédiate sont ainsi privilégiés. En territoire rural, ce sont les zones de revitalisation rurale (ZRR) et les intercommunalités ayant signé un Contrat de relance et de transition écologique (CRTE) qui sont favorisées. À noter que les territoires ultramarins, également prioritaires, sont autorisés à faire financer des rénovations d’équipements existants.

Pour les projets retenus, le montant des aides publiques ne doit pas dépasser 80 % du coût total des opérations. Les porteurs de projets doivent s’engager à garantir l’accès de l’équipement, pour a minima 5 ans, aux clubs ou associations sportives du territoire, et à proposer des créneaux en accès libre favorisant la pratique des jeunes du voisinage.

Avec les deux plans d’aide à l’investissement successifs, l’ANS souhaite diversifier les types d’équipements mis à disposition des citoyens. Le premier volet du plan a d’ores et déjà fait émerger des activités inexistantes auparavant, comme le raqball, un sport collectif de raquettes, l’urban tennis ou encore l’airbag, une structure gonflable multisport.

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