Dans son dernier rapport, le Haut Conseil pour le climat a recommandé d’accroître le développement des réseaux de chaleur, pour une moindre dépendance aux énergies fossiles importées. Alimentés à près de 70 % par des énergies renouvelables ou de récupération(2) (biomasse, géothermie, déchets agricoles, boues de stations d’épuration, incinération d’ordures ménagères, chaleur de récupération issue de l’industrie), les réseaux de chaleur séduisent un nombre croissant de collectivités territoriales et de bailleurs sociaux.
À une échelle beaucoup plus large que celle des CER, les bailleurs sociaux peuvent donc raccorder une partie de leur parc à un réseau de chaleur existant. Filiale d’Action Logement, Seqens a ainsi décidé de raccorder l’ensemble de son patrimoine situé sur la commune de Bagneux (Hauts-de-Seine) au réseau local de géothermie créé à l’initiative de la ville.
Les bailleurs sociaux peuvent également prendre l’initiative de mutualiser leurs investissements pour créer un réseau de chaleur. C’est ainsi le choix fait par Aquitanis et Domofrance, dont la chaufferie biomasse assure, depuis 2021, le chauffage des 1 341 logements d’un nouveau quartier de Bordeaux.
D’après une étude réalisée par la fédération des offices publics Hlm (FOPH) et dévoilée au congrès USH d’octobre 2023, 408 000 logements sociaux sont d’ores et déjà raccordés à un réseau de chaleur, soit environ 19 % du patrimoine des bailleurs sociaux. La fédération estime évaluer à 760 000 le nombre total de logements pouvant être raccordés à date.