Placements des associations : retour du moyen terme et des taux bonifiés

Interview

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Dans leur gestion de trésorerie excédentaire, des fondamentaux président aux choix des associations. Mais la conjoncture joue aussi. Depuis l’été 2024, une dynamique nouvelle est en place emportant un retour du moyen terme dans les stratégies de placement comme le décrypte Karine Toubiana-Senbel, responsable vente en salle des marchés de La Banque Postale.


« Il est désormais opportun d’envisager des placements avec une maturité à deux, trois voire cinq ans afin de dépasser le risque conjoncturel. Cela signifie réintégrer du moyen terme dans sa gestion de trésorerie afin de diffuser le risque. »

Karine Toubiana Senbel, responsable vente en salle des marchés de La Banque Postale


Au sein des associations, une part conséquente des recettes recueillies est utilisée pour les besoins en fonds de roulement, la gestion courante et les investissements à court terme. Reste la part affectée aux investissements à plus long terme qui, pour certaines associations, « constitue une ressource à la fois stable et assez longue », relève Karine Toubiana-Senbel, responsable vente en salle des marchés de La Banque Postale. Pour cette ressource qui sera utilisée d’ici deux années, voire plus, l’approche de placement que les associations ont à envisager tient évidemment compte du contexte économique. « Ces trois dernières années, avec des taux hauts et une tendance inflationniste marquée, les ressources longues des associations ont souvent été positionnées, comme leurs ressources courtes, sur des placements à court terme qui permettaient de cumuler optimisation et souplesse, relate Karine Toubiana-Senbel. Depuis l’été 2024, avec des banques centrales qui ont initié un cycle de baisse des taux directeurs, ces taux courts sont bien moins intéressants et l’intérêt de renouveler sur trois mois s’est atténué ».

Dans cet environnement fait de contexte incertain et de tendance baissière sur les taux courts et les taux plus longs, comment les associations disposant de liquidités longues doivent penser leur stratégie de placement ? « Lorsque l’horizon de placement est supérieur à douze mois, il est désormais opportun d’envisager des placements avec une maturité à deux, trois voire cinq ans afin de dépasser le risque conjoncturel, indique Karine Toubiana-Senbel. Cela signifie réintégrer du moyen terme dans sa gestion de trésorerie afin de diffuser le risque et sécuriser ses taux de placements. C’est une gestion prudente ».

Diffuser le risque et diversifier son portefeuille

Cette gestion prudente qui anime les associations puisqu’elles sont dépositaires de dons et subventions, les conduit aussi à opter logiquement pour des produits à capital garanti. Cette approche constitue souvent un socle dur de leur gestion de trésorerie. Mais là aussi le contexte actuel incite à élargir son approche en diversifiant son portefeuille : « comme la courbe des taux est plate et les taux à moyen terme sont moins attractifs qu’en 2023, il est particulièrement intéressant de porter son regard sur des produits « bonifiés » : ils restent certes à capital garanti à l’échéance mais peuvent comporter un aléa sur le taux d’intérêt ou sur la maturité, pointe Karine Toubiana-Senbel. Il existe toute une gamme de placements structurés qui bonifient le taux d’intérêt sans faire porter de risque sur le capital à l’échéance, une dimension très intéressante dans un contexte des taux baissier. Il peut s’agir d’un placement où le client accepte un placement sur dix ans tout en donnant son accord pour un éventuel remboursement anticipé par la banque ou encore d’un placement au coupon bonifié mais lié à une condition de marché ou encore d’un placement à double risque crédit ».

Aligner sa stratégie de placements avec ses engagements

Enfin, il est désormais possible pour les associations d’associer optimisation de trésorerie et investissement responsable. C’est en effet l’objet des dépôts à terme verts et sociaux lancés par La Banque Postale début 2024 ou les titres obligataires également disponibles en format vert ou social. À l’instar des dépôts à terme classiques, les dépôts à terme verts et sociaux allient « rendement, diversité des horizons de placement et sécurité du capital investi, en y ajoutant une dimension supplémentaire : le financement de projets responsables » précise Karine Toubiana-Senbel. Ces placements, qui peuvent s’étendre sur des durées allant de un mois à dix ans, sont en effet fléchés vers des projets durables ou sociaux et visent à financer des investissements en lien par exemple avec les énergies renouvelables, la transition énergétique, la mobilité durable, l’accès au soin, l’éducation ou le logement.

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