En pleine dynamique, la Fondation Saint-Irénée adopte l’initiation de paiement par virement

Créée en 2010, à l’initiative du cardinal-archevêque de Lyon d’alors, la Fondation Saint-Irénée, d’abord placée sous l’égide de la Fondation Notre-Dame, est reconnue d’utilité publique dès 2014. Sa raison d’être, définie sous l’impulsion de Rodolphe Pasquier-Desvignes, par un travail de fond avec le conseil d’administration, est « d’œuvrer au développement intégral de la personne au service de la cohésion sociale et familiale ». « Cela se traduit dans le champ éducatif par de classiques patronages mais aussi des projets relatifs à l'éducation affective relationnelle et sexuelle (EARS) et de soutien d’écoles à l’étranger, particulièrement en Irak et en Iran », relate le directeur de la fondation, Rodolphe Pasquier-Desvignes.

La combinaison traditionnel/moderne des actions est aussi présente dans le champ de la solidarité où la fondation intervient dans l’aide à la réinsertion en sortie de prison mais aussi en faveur de l’inclusion des personnes vulnérables. Elle se retrouve encore dans le champ culturel dans lequel les projets vont de la préservation du patrimoine à l’accès de tous aux arts vivants. Et dès son arrivée comme directeur il y a un peu plus d’un an, Rodolphe Pasquier-Desvignes a veillé à moderniser la fondation sur deux autres pans : sa communication et son architecture digitale y compris les outils de collecte.

« Nous pouvons compter sur 1 500 dons annuels répartis pour l’essentiel sur deux temps forts, la fin mai en lien avec la déclaration de l’impôt sur la fortune immobilière et la fin d’année en vue de la déclaration des revenus de l’année écoulée ». La fondation capitalise donc sur ces périodes et sa communication monte en activité dans les deux mois précédant celles-ci : « évènements tels que des dîners de gala, diffusion de notre lettre biannuelle et campagnes d’e-mailing : il faut être présent à l’esprit des gens quand ils ont une fenêtre pour ça ».

Les 2 000 flux financiers annuels de la fondation relèvent à 75 % de la digitalisation. La pandémie Covid n’a pas créé de rupture ni dans les chiffres de la collecte ni dans les modes de paiement des donateurs, à 95 % des particuliers avec un profil plutôt senior : « le paiement par carte bancaire est un grand classique. À côté de cela, nous comptons 50 virements mensuels. Mais le virement est avant tout ponctuel, détaille Rodolphe Pasquier-Desvignes. Chez nos donateurs les plus fidèles, les virements sont faits directement depuis leur application bancaire installée sur leur smartphone, nos coordonnées bancaires étant préenregistrées ». « La part du chèque, environ 25 %, est en recul constant. Nous rappelons régulièrement la dimension digitale de la collecte dans nos communications où nous nous attachons à mettre en avant nos réalisations pour mieux fidéliser nos donateurs ». 

« Avant mon arrivée, la fondation utilisait pour sa collecte en ligne un module Internet de gestion de boutique, qui n’était ni adapté ni adaptable. Désormais c’est une plateforme externe, GiveXpert, qui gère notre collecte digitale. C’est un acteur français, basé à Thonon-les-Bains. Cela a beaucoup compté dans notre choix, souligne Rodolphe Pasquier-Desvignes, car cela garantit une bonne maîtrise des flux financiers et la sécurité des données. Et adopter une interface standard, branchée en termes de flux sur toutes les méthodes de paiement et qui permet à terme le traitement automatisé de toute la chaîne du don, est un vrai plus vis-à-vis des donateurs ».
« Les supports de communication sont d’une grande importance dans les campagnes de collecte » : c’est pourquoi la volonté de Rodolphe Pasquier-Desvignes d’insuffler une nouvelle jeunesse et du dynamisme à la Fondation Saint-Irénée s’est aussi traduit par une nouvelle identité et une nouvelle charte graphique.

Et cette modernisation l’a aussi conduit à ajouter l’initiation de paiement par virement, plus communément appelée initiation de virement, aux différentes modalités de dons proposées par la fondation.

« Il y a un vrai risque d’exposition à la fraude lorsque l’on envoie son RIB, son IBAN. Or, l’initiation de paiement par virement repose sur des exigences d'authentification forte du donneur d'ordre. C’est donc un plus pour la sécurité ainsi qu’une vraie solution pour fluidifier l’expérience donateur. Déployer l’initiation de paiement par virement était donc une évidence pour moi. Mais la mise en place a été problématique car l’Open Banking est restreint pour le moment à quelques opérateurs dont Lyra Connect. Or la stratégie de cet acteur, induite par la réglementation américaine, exclut les activités confessionnelles et politiques. Notre fondation, pourtant d’utilité publique, a été assimilée à du confessionnel et donc exclue. La Fondation Notre Dame a rencontré le même obstacle ». C’est un échange avec GiveXpert qui a permis à Rodolphe Pasquier-Desvignes d’identifier La Banque Postale comme vecteur de solution permettant d’accéder à l’initiation de paiement par virement via son offre de paiement à distance sécurisée Scellius : « La Banque Postale est reconnue comme intermédiaire de confiance par Lyra Connect. Nous avons donc pu proposer l’initiation de paiement par virement dès la mi-mai 2024. À date, cette méthode de paiement représente 5 % de nos flux. C’est peu élevé mais nous n’avons pas encore mené de communication dédiée à destination de nos donateurs. Selon moi c’est un outil qui s’avèrera particulièrement pertinent pour les nouveaux virements, les nouveaux donateurs. C’est un outil bien plus facile que les autres pour passer à l’acte de don ». Un enjeu important pour la Fondation Saint-Irénée au regard de ses différents projets auxquels s’ajoutent désormais des actions d’urgence pour venir en aide aux réfugiés internes au Liban.