Un objectif de 500 000 rénovations de logements par an a été affiché pour permettre à la France de tenir ses engagements en matière de réduction des gaz à effet de serre. Avec moins de 300 000 rénovations énergétiques annuelles – dont 100 000 réalisées par les seuls bailleurs sociaux - l’objectif est actuellement loin d’être atteint. S’y ajoute un horizon de décarbonation totale du secteur du logement locatif, avec 100% Bâtiment Basse Consommation (BBC) prévus en 2050 aux termes de la loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015 : une ambition à ce jour hors de portée. Car l’essentiel des rénovations entreprises sont partielles, réalisées « par gestes », donc insuffisamment performantes selon le think-tank de l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE).
L’éradication des passoires thermiques d’ici à 2050 a été réaffirmée avec le vote, le 11 septembre 2020, de la loi Énergie-Climat. Avec ces nouvelles dispositions, les logements jugés extrêmement consommateurs seront, à partir de 2023, qualifiés « d’indécents ». Les propriétaires n’ayant pas engagé de travaux en 2028 pour ramener leur bien au minimum en classe E seront sanctionnés.