Interview

Quand un pilotage du cash plus agile et plus fin facilite la relation client et l’expérience collaborateur

Poste clients, poste fournisseurs, dépenses professionnelles ou encore KPI : dans un contexte inflationniste, le pilotage du cash dans toutes ses composantes est crucial. Il requiert une certaine expertise, et de bons outils. En développant de nouveaux moyens de paiement et d’encaissement, l’entreprise peut aussi y voir une opportunité d’améliorer sa performance.

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Portrait de Christian Fuyet

Une volonté marquée d’accélérer l’encaissement par virement, en surmontant notamment l’obstacle du rapprochement comptable.

Christian Fuyet — Directeur de l’offre produits flux Transaction Banking au sein de La Banque Postale

Fin 2022, le cash était encore la priorité n° 2 des directeurs financiers toutes tailles d’entreprises confondues, derrière la performance de l’entreprise (Etude Priorités des Daf, PwC et DFCG, 11ème édition). Depuis, le contexte inflationniste s’est installé et l’accès aux financements s’est à la fois resserré et complexifié. « Un changement de grille de lecture s’est opéré. Sur les dix dernières années, l’attention se portait sur la croissance et le coût du financement n’était pas un enjeu essentiel. Désormais, la rentabilité doit davantage prendre en compte les frais financiers » précise Christian Fuyet, directeur de l’offre produits flux Transaction Banking au sein de La Banque Postale. « Avec la remontée des taux, les investisseurs ont plus de possibilités de placements intéressants et savent arbitrer ». 

Accélérer l’encaissement, première étape d’une bonne gestion du cash

L’analyse des dossiers de crédit bancaire a aussi évolué : « Avec des taux hauts, le résultat financier pèse plus. Les emprunteurs structurels ont une exigence nouvelle : le cash doit rentrer le plus vite possible afin de diminuer le BFR, l’endettement » relève Christian Fuyet. Cela passe souvent par une gestion plus experte du poste clients, avec notamment un travail pour raccourcir le délai de paiement moyen des créances clients c’est-à-dire le nombre de jours nécessaires pour encaisser les paiements après la date d'émission de la facture.

« Pour les acteurs en excédent de cash, la remontée des taux redonne de l’intérêt aux placements de trésorerie structurés pour les grandes entreprises. Pour les autres entreprises, notamment les PME et ETI, les comptes à terme, ou les dépôts à terme  à partir d’un certain montant, sont attractifs. La valeur ajoutée des trésoriers est ici essentielle : une gestion prévisionnelle du cash et du BFR est requise pour optimiser ces placements » pointe Christian Fuyet.

Bref, quels que soient le secteur d’activité de l’entreprise, sa taille, ou sa stratégie de trésorerie, on observe « une volonté marquée d’accélérer l’encaissement, en surmontant notamment l’obstacle du rapprochement comptable ». La réduction des coûts d’encaissements et des impayés fait aussi partie des objectifs. Dans une telle configuration, « les virements sont bel et bien identifiés comme le mode d’encaissement optimal. À raison, confirme Christian Fuyet, car le compte est crédité plus vite que dans le cas d’un chèque ou d’un TIP et le paiement est irrévocable ».

Initiation de virement : quand moderniser l’encaissement améliore (aussi) la relation client

D’autres outils peuvent aider à optimiser cette gestion du compte clients et plus globalement la performance de l’entreprise, particulièrement en e-commerce. Tel est le cas de l’initiation de virement, un processus de paiement continu qui permet le transfert de fonds instantané si l’acheteur choisit cette option. Le parcours -de la validation de la commande jusqu'à la confirmation de la transaction- est fluide pour l’acheteur. D’abord il opte pour l’initiation de virement parmi tous les moyens de paiements proposés par l’entreprise qui fournit le produit ou le service, puis il valide l'opération depuis son espace bancaire (avec une authentification forte requise, gage de sécurisation) ; enfin les fonds sont transférés au profit du bénéficiaire via un virement SEPA classique ou instantané au choix de l’acheteur. L’entreprise bénéficiaire, en ajoutant l’initiation de virement, propose une offre de moyens de paiements plus complète couvrant tous les cas d’usage. Cela favorise l’acte d’achat et donc l’augmentation du chiffre d’affaires. L’initiation de virement est aussi synonyme d’un paiement accéléré optimisé en cas de virement instantané. À noter aussi : au travers du paiement, le bénéficiaire récupère l’intégralité du contexte de la transaction (montant, date, type de virement, motif et référence). L’obstacle du rapprochement comptable est donc surmonté !

L’initiation de virement, dont la pertinence apparait évidente pour le e-commerce, a vocation à être envisagée par toutes les entreprises qui souhaitent améliorer leur pilotage du cash, leur comptabilité et leur relation client.

Gestion des dépenses : quand moderniser les moyens de paiement sert (aussi) l’expérience collaborateur

En regard des encaissements, les dépenses sont évidemment à maîtriser et à piloter pour optimiser la trésorerie de l’entreprise. Les charges d’exploitation que sont les loyers, les achats de marchandises ou de matières premières, l’énergie font l’objet de beaucoup d’attention en période inflationniste. Mais certaines dépenses comme les frais engagés lors des voyages d’affaires peuvent aussi donner lieu à une approche plus dynamique afin de favoriser le pilotage du cash. Et affiner le contrôle des dépenses professionnelles peut se faire tout en favorisant l’autonomie des collaborateurs. Comment ? Avec une solution pour le paiement et la gestion des dépenses professionnelles si elle s’appuie sur une interface spécifique. Dans ce cas, de nombreuses fonctionnalités sont disponibles d’abord sur le paramétrage des cartes de dépenses, par exemple par profils métiers ou encore par plafond selon la typologie des frais (hôtel, restaurant, taxi, matériel informatique…).

Ensuite, le suivi en temps réel des dépenses engagées, leur validation, leur qualification, leur centralisation sur les comptes de charges sont autant de facteurs qui allégeront les services comptables de tâches chronophages. Tout en les mettant en situation de suivre finement ce poste et de l’optimiser, par exemple sur la récupération de la TVA. C’est aussi un plus dans l’expérience collaborateur : si la solution retenue comporte des cartes de dépenses associées à un compte de règlement géré par l’entreprise, alors le salarié n’a plus à faire d’avance de frais. Finis aussi les envois fastidieux des justificatifs à la comptabilité après validation de la hiérarchie pour se faire rembourser : ils sont scannés directement via l’application mise à leur disposition.

Lorsqu’elle opte pour une solution complète et augmentée, la direction financière sert la gestion de trésorerie. Et aussi la marque employeur, un enjeu d’importance pour les PME-ETI.

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