Le premier écueil face à un client récalcitrant ou en retard est d’arriver à le joindre. Une fois le contact établi, il convient d’écouter pour cerner la raison de ce retard de paiement. Courrier non encore réceptionné ou absence du personnel sont des réalités qui peuvent être à l’origine d’un non-paiement. Mais le plus souvent l’argument avancé sera l’absence de fonds. Il convient alors de rappeler à votre interlocuteur l’article L.441-10 du Code de commerce : le délai maximum de paiement est de 60 jours à partir de la date de la facture ou 45 jours fin de mois. Et si des exceptions existent, elles sont prévues par ce texte et non pas liées à la crise du Covid-19. Au besoin vous pouvez proposer qu’en réglant maintenant, un échelonnement pour d’autres paiements puisse être trouvé. Ou bien encore que la reprise arrive et qu’il convient de garder de bonnes relations avec l’ensemble de ses fournisseurs pour s’assurer qu’ils puissent continuer à délivrer leurs marchandises ou prestations quand le besoin sera à nouveau d’actualité.
Assurez-vous que votre débiteur connait les aides auxquelles il peut prétendre, que ce soit celles spécifiquement mises en place par l’Etat et liées à la crise du Covid-19 soit celles plus pérennes. Si, malgré votre force de conviction, votre client reste campé sur sa position, s’ouvre alors une autre piste : la médiation. Ce mode de règlement à l’amiable est toujours mieux qu’une voie judiciaire, qui est longue, couteuse, et entraine trop souvent la fin de la relation commerciale.